jeudi 18 juin 2015

La Maison Pascal par Jeanne Marais (1913). Exemplaire nominatif sur papier du Japon offert à Alfred Humblot, directeur des éditions Paul Ollendorff (avec lettre autographe et long envoi). Rare.



Jeanne MARAIS [pseudonyme de Lucienne MARFAING]

LA MAISON PASCAL. Roman fantaisiste.

Paris, Librairie Paul Ollendorff, s.d. (1913) - Imprimé à Tours chez E. Arrault et Cie.

1 volume in-12 à grandes marges (19,5 x 18,5 cm), broché, 278 pages. Couverture jaune imprimée en rouge et vert. Quelques grandes marges empoussiérées, quelques coins roulés, quelques légers accrocs aux bords de la couverture imprimée, sinon très frais.

ÉDITION ORIGINALE.

EXEMPLAIRE IMPRIMÉ SPÉCIALEMENT SUR PAPIER JAPON POUR M. ALFRED HUMBLOT.

EXEMPLAIRE DE DÉDICACE AU MÊME.


Long et intéressant envoi autographe de l'auteur sur le faux-titre :

"A Monsieur Alfred Humblot, mon cher éditeur, vous ressemblez à ces gentilshommes du XIe siècle qui levaient une armée à leurs frais pour partir en croisade. Vous aussi - afin de défendre nos idées et de conquérir les infidèles - vous équipez des milliers de petits soldats : les livres ... C'est donc au capitaine qui les mène au combat que j'offre cet hommage. Souhaitons - sans l'espérer - qu'aucun soldat de l'armée Pascal ne revienne du champ de bataille, et que vous soyez obligé de faire un nouveau tirage ... au sort, pour en appeler d'autres sous votre drapeau. Jeanne Marais. 6 février 1913".

Alfred Humblot était le directeur des éditions Paul Ollendorff.

Une lettre autographe de la même au même est jointe au volume :

"25 février 1913. Cher Monsieur, Voici un article qui semble prouver que les critiques n'ont pas si peur que cela de parler de la Maison Pascal : on ne pourrait rédiger un compte-rendu plus explicite - et il me semble qu'il n'est pas mauvais pour la vente. Allons, monsieur Humblot, un bon mouvement : j'ai commencé, Reboux continue ... à vous, à jouer. C'est le moment de forger votre arme : ne laissez pas refroidir le fer. Et vous pouvez bien lâcher votre Poulet pour vous occuper de mes coqs. Je serre amicalement votre dextre parcimonieuse, Jeanne Marais." (l''article de Reboux est épinglé à cette lettre.)

La Maison Pascal n'est pas sans rappeler par son titre la Maison Philibert de Jean Lorrain (1904). Jeanne Marais (1888-1919) est éreintée par la critique moraliste de son époque pour qui ses romans "… sont des gravelures. Le Huitième péché est plus propre que les précédents, c’est peu dire, car c’est encore assez vilain. Peau de Chamois est le pire : il est absolument sensuel." La Maison Pascal, roman fantaisiste, est un divertissement léger qui sous couvert d’une romance entre un jeune homme et une femme mariée, plonge dans l’univers des vieilles filles vouées à une vie névrotique. Monsieur Pascal tente de les secourir en ouvrant pour elles une maison de divertissement.

EXEMPLAIRE DE CHOIX.

Prix : 600 euros