mercredi 30 septembre 2015

Honny soit qui mal y pense ou Histoire des filles célèbres du XVIIIe siècle, par Desboulmiers (1780). Historiettes sur la vie dissolue ou les amours frivoles de filles et dame de France sous le règne de Louis XV.


Jean-Auguste Jullien dit DESBOULMIERS

HONNY SOIT QUI MAL Y PENSE, ou HISTOIRES DES FILLES CÉLÈBRES DU XVIIIe SIÈCLE.

A Londres, 1780

6 parties reliées en 1 volume in-12 (17,5 x 10 cm) de 183, 152 et 164 pages. Bien complet des 3 pages de titre requises.

Reliure postérieure début XIXe siècle demi-basane, dos à faux-nerfs, titre doré au doré. Quelques frottements et épidermures sans gravité. Intérieur très frais. Complet.

NOUVELLE ÉDITION.

Desboulmiers (1731-1771), l'auteur de cet ouvrage publié pour la première fois en 1761, était homme de lettres, historien du théâtre et auteur dramatique. Après avoir été capitaine de cavalerie, il chercha une position en Allemagne, mais ne put en trouver, et revint se fixer à Paris, où il publia coup sur coup de nombreux ouvrages. Ce sont pour la plupart des romans ou des recueils d'historiettes légères, tel que Honny soit qui mal y pense, où le lecteur est invité à partager la compagnie de « ces femmes charmantes que leur penchant a dévouées au service de leur patrie sous les étendards de la volupté ». Outre quelques comédies, dont le succès fut mince, il est également l'auteur de deux ouvrages historiques, l'un consacré au théâtre italien de Paris, l'autre au théâtre de l'Opéra-Comique, lesquels lui valent encore aujourd'hui d'être cité par les l'historiens du théâtre français du xviiie siècle. Desboulmiers, qui s'intéressait aussi aux beaux-arts, possédait un cabinet de dessins et de tableaux. Il dut toutefois s'en séparer peu avant de mourir, à l'âge d'à peine 40 ans, après avoir imprudemment différé une saignée qui, selon les médecins du temps, eût pu le sauver. À propos de son recueil De tout un peu, Bachaumont, qui ne voyait rien de neuf dans ses contes, écrivait : « Ce sont de ces historiettes répétées mille fois dans les soupers provinciaux. Au reste, on y trouve contes, couplets, épigrammes, fables, impromptus, songes, épîtres, envois, et jusqu'à un alphabet philosophique. » Desboulmiers était cependant le premier à plaisanter de sa manière d'écrire, toujours désinvolte et légère.

L'édition de 1761 s'arrête avec l'Histoire de Suzette (ne contient que 2 parties). On trouve dans cette édition de 1780 l'Histoire de Cécile, l'Histoire de Justine, l'Histoire d'Amélie et Angélique, l'Histoire d'Henriette Lowston, etc. Ces histoires sont des romans inventés bien qu'il paraisse évidemment que les mœurs légères sous le règne de Louis XV ne soient pas totalement étrangères à quelques anecdotes piquantes racontées ici avec quelques frivolités.

Cet ouvrage a été de nombreuses fois réimprimé malgré une mise à l'Index dès sa sortie en librairie (Index Librorum Prohibitorum) ; livre dont la lecture était interdite pas l'église catholique pour cause d'atteinte aux bonnes mœurs.

BON EXEMPLAIRE.

Prix : 300 euros