lundi 8 septembre 2014

Quinze poèmes d'Emile Verhaeren illustrés de 57 bois gravés par Frans Masereel (1917). Un des 190 exemplaires sur papier Fabriano.



Emile VERHAEREN / Frans MASEREEL illustrateur

QUINZE POEMES D’ÉMILE VERHAEREN illustrés de 57 gravures sur bois, dessinées et gravées par Frans Masereel et suivis d'un souvenir à Verhaeren par Octave Uzanne.

Edition Georges Crès et Cie, Paris, 1917

1 volume grand in-8 (27 x 20 cm), broché, CIII-(1) pages. Couverture crème imprimée en noir avec un bois gravé. Exemplaire non coupé, à l'état proche du neuf. Pages imprimées au verso seulement (sans retiration).

TIRAGE A 1.555 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 190 EXEMPLAIRES SUR PAPIER FABRIANO.

Avec 15 ex. sur Japon et 1.350 ex. sur papier anglais.


« Il restera comme une des curiosités de sa bibliographie, dont la multiple splendeur est appréciée des bibliophiles contemporains qui possèdent déjà des belles éditions de Deman, de Georges Crès, de l'artiste Lucien Pissaro, celles illustrées par Odilon Redon et Georges Minne et tant d'autres, décorées avec un si pur éclat ornemental par l'excellent peintre Théo van Rysselberghe, l'ami, le compagnon de toujours, le maître portraitiste d'Emile Verhaeren. » (Octave Uzanne)


« La décision de la maison des éditions Georges Crès d'apporter le maximum de symétrie, de cohésion et d'équilibre à la physionomie typographique de ce noble livre par l'impression des vers « à la suite » aurait également trouvé une nouvelle justification dans la valeur puissamment décoratrice de son illustration. Le dessinateur belge Frans Masereel est un solide, synthétique et sobre xylographe, à la façon ingénue et fruste des vieux maîtres « graveurs-intalleurs » primitifs de l'école de Harlem. Son talent est complet, vigoureux, savant dans sa virtuosité de simplification et de naïveté. Ses bois gravés ont la mâle vigueur de ceux qui, aux premières heures de la xylographie massive, s'imprimaient, à grand renfort de bras, sur la rugosité des papiers à chandelle. Ces intailles sur bois ont la brutalité nécessaire, voulue, celle qui affirme l'intensité des beaux noirs et la valeur des blancs lumineux. Elles nécessitent des encrages à plein rouleau et répudient toute miévrerie dans leur entourage, soit dans les caractères typographiques qui doivent être forts et gras, soit surtout dans la valeur d'ensemble des pages qui, pour les habiller avec ampleur, doivent fournir un texte étoffé et nourri de lignes en formation compacte. L'art de Frans Masereel s'apparente au génie flamand d'Emile Verhaeren, tout en puissance et en franchise, souvent en violences et en rudesses. Les influences de ces deux modernes sont également lointaines et, s'il fallait indiquer la descendance de leurs véhémentes qualités ataviques, il conviendrait de remonter aux peintures turbulentes des anciens maîtres des Flandres en liesse. Il faudrait les apparenter à ceux qui vécurent aux temps des kermesses déchaînées, dont Verhaeren, en certaines parties de ses poèmes, a si prodigieusement évoqué les batailles sexuelles, les grossières ivresses, le tintamarre des ruts, des vociférations, des hoquets et des vomissements. Frans Masereel n'est pas sans rappeler Brakenburgh, Téniers et Jean Steen dans quelques-unes des pages illustrées de cet ouvrage, mais dans nombre d'autres le modernisme de sa vision des pays houillers et son individualité se font jour et témoignent de son indéniable originalité d'interprète conscient de la vie belge. » (Octave Uzanne)



BEL EXEMPLAIRE DE CE SUPERBE OUVRAGE.

VENDU