mardi 7 juillet 2015

Bérénice de Judée par J.-H. Rosny, illustrée par Léonce de Joncières (A. Romagnol, 1906). Tirage à 20 ex. sur Japon avec 3 états des eaux-fortes. Reliure plein maroquin signée René Kieffer. Superbe exemplaire.



J.-H. ROSNY

BÉRÉNICE DE JUDÉE. Illustrations de Léonce de Joncières gravées à l'eau-forte.

Librairie de la Collection des Dix, A. Romagnol, Paris, 1906

1 volume grand in-8 (28 x 18 cm), 23-(1) pages. 10 eaux-fortes dont 1 bandeau au début et 1 cul-de-lampe à la fin du volume, chacune en 3 état dont l'eau-forte pure, l'épreuve terminée avec remarque, l'épreuve terminée. Couverture imprimée avec le portrait des frères Rosny en vignette gravé sur bois d'après Louis Malteste (1 tirage à part sur Japon et 1 tirage à part sur papier pelure).

Reliure de l'époque plein maroquin janséniste vieux rouge, dos à nerfs, auteur, titre et millésime dorés, tête doré, encadrement intérieur de maroquin souligné de filets dorés avec feuille stylisée dans les angles, doublures et gardes de papier marbré, étui bordé (reliure signée René Kieffer - signature dorée au bas du premier contreplat et étiquette imprimée). Exemplaire très frais. Frottements au papier de l'étui.


TIRAGE A 350 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 20 EXEMPLAIRES IN-8° JÉSUS SUR JAPON AVEC 3 ÉTATS DES EAUX-FORTES.

EXEMPLAIRE IMPRIMÉ POUR MONSIEUR MONTANDON.


En plus de la tragédie de Racine et de la « comédie héroïque » de Corneille, Bérénice est aussi le personnage central du roman Bérénice de Judée de J.-H. Rosny aîné : « On sait que Bérénice servait aux plaisirs de Titus. Cette princesse exerçait un profond empire sur le jeune Auguste, et l’on s’attendait à ce qu’il en fit son épouse. Elle possédait le secret des voluptés orientales, un corps construit à miracle pour les attitudes et les danses, des yeux longs et souples, qui pouvaient peindre tous les sentiments, et cette bouche admirable qui avait asservi César à Cléopâtre. »


Publié aux éditions Borel en 1898, sous le pseudonyme Jacques Soldanelle, il fut réédité en 1906, chez A. Romagnol éditeur, à 350 exemplaires numérotés. Bien que signé J.-H. Rosny (nom de plume partagé avec J.-H. Rosny jeune), ce roman est attribué à J.-H. Rosny aîné par la convention littéraire de 1935 signée par les deux frères. (source : Wikipédia).


Dans l'histoire, Bérénice, aussi connue comme Julia Berenice, née vers 28, est une fille du roi Agrippa Ier. Elle descend des dynasties Hérodienne et Hasmonéenne de Judée. Elle est mariée très jeune à Marcus Alexander, neveu du philosophe Philon d'Alexandrie et frère de Tibère Alexandre, qui sera procurateur de Judée de 46 à 48. Après cette première union contractée à un jeune âge, Bérénice séjourne quelque temps à Alexandrie jusqu'à la mort de son époux Marcus. Elle est remariée encore jeune fille à son oncle Hérode, le roi de Chalcis (l'Iturée au sud-est de la Syrie romaine), dont elle a deux fils. Elle est à nouveau veuve vers 48 et se marie une troisième fois avec Marcus Antonius Polemo II, roi client de Cilicie (sud de la Cappadoce), qu'elle quitte pour revenir à Jérusalem auprès d'Agrippa II, son frère. À ses côtés, elle remplit les fonctions de reine, un statut qui lui est reconnu, alors qu'Agrippa II est marié. Elle devient la maîtresse de Titus, le fils de l'empereur Vespasien, pendant qu'il commande certaines légions qui tentent d'éradiquer toute résistance en Galilée (67-68). Leur liaison se poursuit pendant que Titus écrase la révolte juive de 66 - 70. Titus rentre à Rome pour assister à son triomphe (fin 70 -début 71) et Bérénice le rejoint vers 75. Il promet de l'épouser, mais devant le scandale, lorsqu'il devient empereur il renonce et la renvoie chez son frère en Galilée (79).


SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIE PAR RENÉ KIEFFER.

VENDU