mercredi 21 décembre 2016

Bel exemplaire des Lettres de Bussy-Rabutin (1737-1727). 7 volumes reliés plein veau glacé vers 1780-1790. Une des plus intéressantes correspondances privées couvrant la première partie du règne de Louis XIV (de 1666 à 1692).


BUSSY-RABUTIN, [Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit]

LES LETTRES DE MESSIRE ROGER DE RABUTIN, COMTE DE BUSSY, Lieutenant Général des Armées du Roi, et Mestre de Camp Général de la Cavalerie française et étrangère. Nouvelle édition. [Première-Quatrième partie].

Suivi de :

NOUVELLES LETTRES DE MESSIRE ROGER DE RABUTIN, COMTE DE BUSSY, Lieutenant Général des Armées du Roi, et Mestre de Camp Général de la Cavalerie française et étrangère. Avec les réponses.

Paris, Veuve Delaulne, 1737-1727

7 volumes in-12 (17 x 10 cm) de (4)-374-(2), (4)-295, (6)-550, (8)-491-(3), (10)-448, (8)-386 et (8)-383 pages.

Reliure plein veau fauve glacé et moucheté de brun, dos lisses ornés, triple-filet doré en encadrement des plats, roulette dorée en encadrement intérieur des plats, tranches dorées. Léger manque à l'extrémité de la coiffe inférieure du dernier volume. Un coin légèrement usé, légères marques sans gravité. Intérieurs d'une très grande fraîcheur. Très bel ensemble relié très probablement entre 1780 et 1790. La reliure ne porte aucune marque de relieur mais possède quelques caractéristiques (fers et filets) qui sont généralement données à l'atelier de Derome.



C'est la meilleure édition et la plus complète parue à cette date. Curieusement, dans tous les exemplaires de cette série, les 4 premiers volumes sont datés 1737 quand les 3 derniers sont datés 1727, soit 10 ans plus tôt, bien que parus chez le même libraire-imprimeur (la Veuve Delaulne).

On trouve un très grand nombre de lettres dans cette riche correspondance de Bussy-Rabutin. Exilé sur ses terres de Bourgogne à Bussy pendant près de dix-sept années à cause de son libertinage et surtout à cause de son Histoire amoureuse des Gaules qui circula en manuscrit et imprimée pendant toute la seconde moitié du XVIIe siècle, pour la plus grande fureur de Louis XIV qui ne lui pardonna jamais d’avoir chansonné les amours du Roi, Bussy-Rabutin se livre ici dans son intimité. Mais ce qu’il y a de plus remarquable sans aucun doute dans cette correspondance, c’est qu’on y trouve aussi les réponses des nombreux correspondants du comte, fait rare dans l’édition des correspondances anciennes qui sont parvenues jusqu'à nous. On y retrouve notamment la plus célèbre de ses correspondantes, la marquise de Sévigné, Marie de Rabutin Chantal. On sait que c’est le fils de Roger de Rabutin qui édita en partie avec le Père Bouhours la correspondance de Bussy (1697-1709). C’est également le fils de Roger de Rabutin qui communiqua les manuscrits des premières lettres publiées de la marquise de Sévigné, quelques années plus tard.

BEL EXEMPLAIRE DE CETTE ÉDITION ESTIMÉE.

VENDU

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/


jeudi 15 décembre 2016

Bibliophilie à Toulouse : Elle, Manuscrit d'un ami par le comte Henri de Begouen et Joseph de Guillebert des Essars (1898). Exemplaire enrichi d'une très-belle gouache originale signée Des Essars, en reliure mosaïquée signée Charles Meunier. Superbe et rare ouvrage au tirage confidentiel (175 exemplaires).


BEGOUEN, Henri, Comte de / DES ESSARS, Joseph (peintre illustrateur)

ELLE, Manuscrit d'un ami.

Éditions Cassan fils, Toulouse, [achevé d'imprimer le 5 décembre 1898]

1 volume in-8 (22,5 x 16,5 cm) de 2 pages en fac-similé (écriture du comte Henri de Begouen), 1 page de faux-titre, 1 page fac-similé de la même écriture (citation d'Alfred de Musset), 59 pages chiffrées en romain (DIX) sur fond floral lithographié et imprimées en fac-similé d'écriture (comte de Begouen), dernier feuillet lithographié resté vierge, 1 page d'achevé d'imprimer.

Reliure bradel de l'époque plein maroquin lavallière mosaïqué sur les deux plats et le dos (coccinelles et fleurs rouges), titre doré au dos, toutes tranches dorées, encadrement intérieur doré (roulette florale avec ruban dans les angles), doublure et garde de soie verte et argent à motif floral sur fond de toiles d'araignée). La superbe et fragile couverture par Des Essarts (premier plat) est conservée en parfait état. L'ensemble des feuillets a été monté sur onglet. Reliure signée Ch. Meunier. Quelques petites marques à la reliure qui reste superbe.


TIRAGE UNIQUE A 175 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 150 EXEMPLAIRES SUR PAPIER GLACÉ.

Cet exemplaire porte le n°1. Il a été tiré en outre 25 exemplaires sur papier Japon.

EXEMPLAIRE ENRICHI D'UNE SUPERBE GOUACHE ORIGINALE POLYCHROME (chimère et portrait féminin, signée DES ESSARS et datée Janvier 1899).



Ce volume très novateur quant à la mise en page et à l'illustration, se compose de 12 compositions florales différentes lithographiées en couleurs (dessinées par Joseph des Essarts bien que cela ne soit pas mentionné dans l'ouvrage). Cette suite de 12 lithographies est répétée. La fragile couverture en lithographie dans le style pointilliste est splendide.

Ce livre est très peu connu. Son tirage très restreint et provincial en sont certainement la cause. L'ouvrage est dédié à Joseph des Essars par le comte Henri de Begouen :

"Te souviens-tu de cette soirée d'hiver où nous avons parcouru ensemble les feuillets jaunis que le hasard avait fait tomber entre nos mains ? Un pauvre cœur s'y était mis à nu, racontant pour lui-même les souffrances de la rupture et de l'abandon. Nous en avons tiré cette simple histoire d'amour. Puisqu'elle t'a plu et que tu n'as pas voulu joindre ton nom au mien au bas de ces pages, laisse moi au moins te rendre ce qui t'est dû et te les dédier en souvenir de notre collaboration."



Joseph des Essars est mort au château de Lagoutine le 16 octobre 1937 comme l'indique un article nécrologique publié dans L'Express du Midi (édition de Toulouse) du mercredi 20 octobre. La famille de Guillebert des Essars était originaire de Normandie (installée à Toulouse depuis la fin du XXVIIIe siècle). Ses ancêtres détenaient la charge de receveur des Domaines du Roi. C'est son ami d'enfance le comte Henri de Begouen qui prononce son oraison funèbre. Joseph des Essars était né à Toulouse en 1861. "Il était un de mes amis d'enfance. Nous étions sur les mêmes bancs au collège Sainte-Marie, et depuis nous ne nous sommes jamais perdus de vue, vivant coude à coude et je puis dire cœur à cœur. Comme tous les des Essars, il était très doué au point de vue artistique. Bon musicien, il peignait avec talent et exécutait sur le cuir, en particulier, pour des reliures, de remarquables travaux. S'il avait consenti à se plier à certaines disciplines, ses succès eussent été plus grands encore, mais c'était un indépendant : son caractère d'une originalité spéciale et d'une droiture rare, ne transigeait jamais, pas plus pour les petites choses que pour les grandes, dans lesquels les principes étaient en jeu. On a pu dire avec raison que son caractère était de granit, ferme, sûr, solide ; mais la surface du granit présente parfois de rudes aspérités. [...]" (extrait de l'Express du midi, 20 octobre 1937).



De l’œuvre peinte ou décorative de Joseph des Essars il ne reste aujourd'hui pour ainsi dire qu'un vague souvenir presque entièrement oublié. On trouve bien ça et la rare mention de quelques unes de ses œuvres comme au Salon de l'Exposition de l'Union Artistique de Toulouse pour l'année 1904 où l'on trouve exposés des cuirs de reliure et un panneau décoratif en cuivre. Ou encore cette aquarelle (l'Egyptienne) exposée en 1899 au même salon de Toulouse.

L'exemplaire proposé ici donne un exemple de ce que pouvait produire l'artiste : une belle composition empreinte de symbolisme, tout à fait dans le style de son temps.

La très jolie reliure mosaïquée de Charles Meunier, l'impression en lithographie polychrome, tout concourt à faire de ce livre confidentiel une pièce bibliophilique de choix.

SUPERBE EXEMPLAIRE DE CET EXEMPLAIRE ENRICHI D'UNE GOUACHE ORIGINALE ET SOMPTUEUSEMENT HABILLÉ PAR CHARLES MEUNIER, L'UN DES PLUS GRANDS RELIEURS DE SON TEMPS.

VENDU - Prix : 1.800 euros

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/
 

mardi 13 décembre 2016

Bibliophilie : Marthe, Histoire d'une fille par J.K. Huÿsmans. Illustrations de André Dignimont (1926). 1 des 25 ex. sur Japon avec esquisse originale. Bel exemplaire.


J.-K. HUYSMANS - DIGNIMONT, André (illustrateur)

MARTHE, HISTOIRE D'UNE FILLE. Illustrations de André Dignimont.

Paris, M. Seheur, 1926

1 volume in-8 réimposé in-4 (28,5 x 21 cm), en feuilles, (8)-182 pages. Illustrations en couleurs dans le texte et hors-texte. Couverture imprimée en rouge et noir avec vignette par l'artiste (premier plat et dos). Emboîtage de l'éditeur plein papier marbré, étiquette imprimée au dos. Ensemble en parfait état. Volume non coupé (jamais lu).


TIRAGE A 346 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 25 EXEMPLAIRES SUR PAPIER DU JAPON AVEC UN DESSIN (ESQUISSE) ORIGINAL.




Le texte est justifié 14 x 10 cm environ. Volume achevé d'imprimé le 15 novembre 1926, Lucien Boucher étant directeur artistique. L'illustration est composée d'un frontispice 12,5 x 10 cm et de petites vignettes 10 x 8 cm notamment et autres taille. Le tirage en couleurs des bois (en 3 ou 4 couleurs le plus souvent) a été fait en plusieurs passe (il ne s'agit pas d'un coloris au pochoir).




Marthe, histoire d’une fille est le premier roman naturaliste publié par Huysmans en 1876. La société sans pitié pousse une jeune parisienne, pour survivre, à se laisser glisser jusqu’à l’« odieux métier [...] qui vous jette, de huit heures du soir à trois heures du matin, sur un divan [...], qui vous force à vous étendre près d’un affreux ivrogne, à le subir, à le contenter ». Le vieux cabotin Ginginet en fait la vedette de Bobino ; mauvaise comédienne, elle quitte la scène et s’amourache de Léo, un poète, qui souffre de son inculture et elle retombe dans la débauche. Le roman relate la destinée de ces trois personnages. Le dernier mot sera peut-être dans la bouche de Léo disant : « Les filles comme elle ont cela de bon qu’elles font aimer celles qui ne leur ressemblent pas ». Les milieux décrits sont sordides ; tout est misère ou luxure mais le style de Huysmans est éblouissant de vérité.

BEL EXEMPLAIRE DU RARE TIRAGE SUR JAPON AVEC ESQUISSE ORIGINALE.

Prix : 1.200 euros

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/

lundi 12 décembre 2016

Bibliophilie : La Nouvelle Bibliopolis d'Octave Uzanne ou Voyage d'un novateur au Pays des Néo-Icono-Bibliomanes. Lithographies en couleurs d'H.P. Dillon. Un des 500 exemplaires sur vélin satiné dans une jolie reliure de l'époque. Exemplaire de dédicace offert par l'auteur au journaliste Jean Finot.


Octave UZANNE - H. P. DILLON illustrateur

LES ÉVOLUTIONS DU BOUQUIN - LA NOUVELLE BIBLIOPOLIS. Voyage d'un novateur au Pays des Néo-Icono-Bibliomanes par Octave Uzanne. Lithographies en couleurs et marges décoratives de H. P. Dillon. Frontispice à l'eau-forte d'après Félicien Rops. Nombreuses illustrations dans le texte et hors-texte.

A Paris, chez Henri Floury, 1897 [achevé d'imprimer par Edouard Cretté à Corbeil le 9 novembre 1896]

1 volume in-8 (19,2 x 12,7 cm) de XX-254-(2) pages. Frontispice d'après Félicien Rops (volant). 8 lithographies en couleurs hors-texte par H.-P. Dillon (volantes).

Reliure de l'époque demi-chagrin bleu nuit, dos lisse orné en long, tête dorée, non rogné, les deux plats de la couverture illustrée par Henri Thiriet sont conservés en excellent état. Intérieur très frais. Rayure verticale sur le plat supérieur.


ÉDITION ORIGINALE IMPRIMÉE A 600 EXEMPLAIRES SEULEMENT.

CELUI-CI, UN DES 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER VÉLIN SATINÉ (EXEMPLAIRE DE PASSE NON NUMÉROTÉ), RELIÉ SANS LES LITHOGRAPHIES HORS-TEXTE, SANS LE FRONTISPICE.

ON JOINT UN ÉTAT DU FRONTISPICE D’APRÈS LE DESSIN DE FÉLICIEN ROPS ET UN ÉTAT DES 8 LITHOGRAPHIES DE H. P. DILLON (volantes).


EXEMPLAIRE DE DÉDICACE OFFERT PAR L'AUTEUR A SON AMI JEAN FINOT FINKELHAUS : "Cette excursion dans les quartiers riches de Bibliopolis, en sympathie".
 
L'un des plus beaux livres de petit format, écrit, édité par Octave Uzanne, et dont la conception novatrice, tout en illustration pleine page avec encadrement lithographiés.

Voici le détail des chapitres : La Nouvelle Bibliopolis, le Symbolisme et la Littérature des Jeunes de Notre Heure (en guise d'avant-propos) ; La Bibliophilie Contemporaine (ses origines - ses étapes - ses tendances actuelles) ; Bibliophiles et Biblioscopes ; Physiologie du lecteur, un croquis en attendant un tableau (vingt dessins inédits de François Courboin) ; La monomanie des affiches (Précis historique - Les collectionneurs - les artistes français de l'affiche - les affiches à l'étranger) ; La renaissance de la reliure (la décoration extérieure des livres) ; Les ex libris modernes (notes succinctes sur l'art décoratif de ces marques de possession en France et à l'étranger).


Le dédicataire, Jean Finot, est né le 8 mai 18581, à Varsovie (certaines sources évoquent une naissance le 26 mai 1856 à Pińczów) et est mort le 25 avril 1922 à Paris. Il était journaliste, sociologue et écrivain. Il est connu pour son opposition aux théories racistes (ou racialistes), notamment par son ouvrage Le Préjugé des races, publié en 1905. Il a dû côtoyer plus d'une fois Octave Uzanne au cours de leurs carrières respectives de chroniqueurs.

BEL EXEMPLAIRE AVEC ENVOI AUTOGRAPHE DE CE LIVRE RECHERCHÉ DES BIBLIOPHILES.

Prix : 1.350 euros


Histoire naturelle : Le Nouveau Vétérinaire pratique à l'usage des cultivateurs (1877). Edition de Pouilly-en-Auxois (Côte d'Or, Bourgogne). Bel exemplaire.



DUFAILLIT [MM. DEFAYS, HUSSON et VERHEYEN]

LE NOUVEAU VÉTÉRINAIRE PRATIQUE A L'USAGE DES CULTIVATEURS et des personnes qui se livrent à l'élève et au commerce des Bestiaux, contenant un traité des connaissances de l'art d'élever les bestiaux, de prévenir les accidents auxquels ils sont sujets, et de les soigner dans leurs maladies. Par Dufaillit, ouvrage tiré en partie du manuel de MM. Defays, Husson et Verheyen, répétiteurs à l'école de médecine vétérinaire et d'agriculture de l'état Belge. Neuvième édition, revue et corrigée avec beaucoup de soin, et augmentée de plusieurs maladies traitées par M. Blagny, ancien médecin-vétérinaire.

Pouilly-en-Montagne (Côte d'Or), Troly-Gury, 1877 [impimé par Darantière à Dijon]

1 volume in-12 (19,5 x 13 cm) de 448 pages, 6 planches de plantes en couleurs + 1 planche en noir (indication des veines où l'on saigne le boeuf). Quelques vignettes animalières en tête des chapitres.

Reliure moderne demi-basane marron, dos à faux nerfs. Très bon état. 1 feuillet mal placé en tête de l'ouvrage, complet. Timbre de colportage sur le titre. Papier gris, quelques salissures sans gravité.




NOUVELLE ÉDITION.



RARE ÉDITION DE POUILLY-EN-AUXOIS.




Très intéressant ouvrage à destination des usagers ruraux : le cheval - les races bovines - les bêtes à laine - le porc - les chiens - les poules, oies, pigeons - leurs maladies et les soins à prodiguer. La septième partie contient un dictionnaire des termes utilisés tout au long de l'ouvrage, etc.

BEL EXEMPLAIRE.

Prix : 140 euros

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/

samedi 3 décembre 2016

Les Oeuvres de Sénèque (1607-1613). imposante édition critique latine avec les commentaires des meilleurs philosophes et penseurs de la Renaissance : Erasme, Juste Lipse, Muret, etc. Exemplaire en condition d'époque.


SÉNÈQUE [Lucius Annaeus Seneca]

L. ANNAEI SENECAE PHILOSOPHI : ET MANNAEI SENECAE RHETORIS QUAE EXTANT OPERA ; ad veterum exemplarium fidem castigata : Graecis lacunis, quibus superiores Editiones scatebant, expletis : Ac illustrata Commentariis selectioribus et locis communibus ex utroque Seneca factis ; quorum Auctores citantur pagina sequenti. Secunda Editio, recensia et aucta scholiijs Fed. Morelli, Professoris Reg.

Parisiis, Apud Hadrianum Perier, 1613 [Paris, Chez Adrien Perier]

1 feuillet de titre imprimé en rouge et noir, orné d'une grande vignette-portrait de l'auteur par Léonard Gaultier (15 x 15 cm), 23 feuillets liminaires non chiffrés à l'exception du premier, 974 pages chiffrées, 22 feuillets non chiffrés (avec le privilège du Roi daté du 20 janvier 1606), 116 pzges chiffrées (pour les Loci communes).



Relié à la suite :

M. ANNAEI RHETORIS etc. (comme annoncé au titre général ci-dessus)

Parisiis, Apud Davidem Douceur, 1607 [Paris, Chez David Douceur]

1 page de titre imprimée en noir avec grand fleuron gravé sur bois, 5 feuillets non chiffrés, 284 pages chiffrées (il manque 2 feuillets qui n'ont pas été reliés, pp. 29/30 et 31/32).




Relié à la suite :

AND. SCHOTTUS DE CLARIS APUD SENECAM RHETORIBUS.

Petrus Chevalier, Parisiis, 1607 [Paris, Pierre Chevalier]

98 pages chiffrées et 17 feuillets non chiffrés, avec achevé d'imprimer (20 février 1607).

Ensemble relié en 1 très fort volume in-folio (36 x 23 cm), plein veau brun de l'époque, dos à nerfs orné d'un petit fleuron au centre de chaque caisson, titre doré, double filet doré en encadrement des plats. Reliure encore solide mais avec usures, manques aux coiffes, une déchirure du cuir sur un plat (recollée), mors partiellement fendus, avec manques, coins usés. Intérieur frais. Comme l'indique notre collation détaillée, 2 feuillets ont été oubliés par le relieur dans le second ouvrage, sinon collationné complet pour le premier ouvrage. Bon exemplaire de ce volume aux dimensions imposantes.

Excellente édition latine du Philosophe stoïcien, précepteur de Néron, mort d'avoir bu la cigüe sur ordre de l'empereur fou. Dans cette édition des Oeuvres complètes on trouvera : Consolation à Marcia (vers 39-40) De la colère (vers 41) Consolation à Helvie (entre 41 et 49) Consolation à Polybe (43) De la brièveté de la vie (49) De la tranquillité de l'âme (53 ou 54) Transformation en citrouille du dieu Claude (vers 54 ) De la constance du sage (55) De la clémence (56) De la vie heureuse (58) Des bienfaits (59-60) Questions naturelles (vers 62) Lettres à Lucilius (63-64). Et les commentaires des plus grands philosophes de la Renaissance : Erasme, Marc-Antoine Muret, Fabri, Jureti, Juste Lipse, Schotti, etc.

Le premier ouvrage est la réimpression de l'édition donnée chez D. Douceur en 1607. La deuxième partie avec sa page de titre propre à la bonne date de 1607 chez David Douceur est en première édition et contient les œuvres de Sénèque rhéteur.

VENDU

mercredi 30 novembre 2016

Sappho. Quatorze burins par Espérance (Sylvain Sauvage), éditions du Raisin (Imprimerie Nationale, 1944). 1 des 50 ex. sur papier bleu d'eau avec suite et 2 burins refusés. Bel exemplaire.


ESPÉRANCE [i.e. Sylvain SAUVAGE]

SAPPHO. QUATORZE BURINS PAR ESPÉRANCE.

Les Éditions du Raisin, s.d. [Imprimerie Nationale, décembre 1944]

1 volume in-folio (33 x 25 cm), en feuilles, sous couverture imprimée à rabats sur papier chiné, non paginé (14 burins en deux états + feuillets de texte (vers en grec et en français), feuillet de titre, de justification de tirage et d'achevé d'imprimer. 2 burins supplémentaires (refusés). Excellent état. Sans emboîtage.

TIRAGE UNIQUE A 150 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 50 EXEMPLAIRES SUR PAPIER BLEU D'EAU.

Notre exemplaire contient la suite des 14 burins sur papier chamois à la forme ainsi que deux planches refusées (sur papier bleu d'eau) normalement réservés aux 10 premiers exemplaires.



La maquette typographique est de Maurice Darantière (imprimeur renommé à Dijon). Le tirage de ce livre a été terminé par l'Imprimerie Nationale le 22 décembre 1944. Les 14 burins ont été gravés par Espérance (Sylvain Sauvage). Ils ont été tirés sur la presse à bras de Raymond Haasen. Le passage du texte grec au texte français a été réalisé par Rolande Canudo. Ces fragments éoliens de Sappho ont été composés à la main à Paris à l'Imprimerie Nationale en caractères grecs et italiques de Claude Garamond.




Le trait de Sylvain Sauvage (1888-1948) est pur et ample. On pourrait trouver quelques similitudes avec celui de Jean Cocteau dans la forme, mais il en est très éloigné dans le fond. Il y a ici une parfaite maîtrise du trait dépouillé poussée jusqu'à la sensualité lesbienne la plus poétique. Ce livre n'est finalement que courbes propices à toutes les imaginations.

"Ce livre illustré est le plus délicat, le plus poétique, à mon avis de tous ces ouvrages illustrés." (Edith Mora, Sappho, histoire d'un poète, p. 460, éd. Flammarion, 1966).

SUPERBE LIVRE D'ARTISTE PUBLIÉ PAR L'IMPRIMERIE NATIONALE, ICI AVEC SUITE ET LES DEUX GRAVURES REFUSÉES.

VENDU Prix : 800 euros

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/

Ésotérisme & Occultisme : Les secrets merveilleux de la magie naturelle du Petit Albert tirés de l'ouvrage latin intitulé : Alberti parvi lucii libellus de mirabilibus naturae Arcanis et d'autres écrivains philosophes, enrichis de figures mystérieuses, d'astrologie, physionomie, etc. Nouvelle édition corrigée et augmentée (vers 1816).


[ALBERT LE GRAND / ANONYME / COLLECTIF]

LES SECRETS MERVEILLEUX DE LA MAGIE NATURELLE DU PETIT ALBERT Traduit exactement sur l'original en latin, intitulé : Alberti parvi lucii libellus de mirabilibus naturae Arcanis ; Enrichis de Figures mystérieuses, et la manière de les faire. Nouvelle édition, corrigée et augmentée.

A Lyon, Chez les Héritiers de Beringos Frates à l'enseigne d'Agrippa. 6516. [en réalité vers 1816]

1 volume in-12 (14 x 8,5 cm) broché de 191 pages, figures dans le texte en noir et 11 figures hors-texte (1 frontispice, 10 figures dont 4 repliées). Complet. Couverture factice en papier marbré du XVIIIe siècle, doublure faites dans un vieux document pré-imprimé de la même époque. Exemplaire non rogné, dans son jus. Petits fauts de brochage, fente au premier plat de couverture, un feuillet déchiré sans manque, un manque au coin d'un feuillet sans atteinte au texte, intérieur propre imprimé sur papier vergé de modeste qualité. Complet. Rousseurs.



NOUVELLE ÉDITION ILLUSTRÉE.


La première édition de ce grimoire date de 1668 (Lyon, Béringos). Ce recueil de recettes magique a sa place de toute bonne bibliothèque ésotériste et occultiste. Il est attribué au moine dominicain Albert le Grand qui enseignait la philosophie et la théologie et qui avait une grande réputation de sorcier (Brunet).  Cette attribution est sans aucun doute pure fantaisie et cette compilation de remèdes et de sortilèges aussi curieux les uns que les autres est certainement l’œuvre d'un malin resté inconnu. Quelques chapitres : de la chiromancie : de la ligne de vie - des montagnes des doigts et premièrement du pouce qui est appelé par les anciens le mont de Vénus - de la montagne du doigt annulaire et de la signification des Solaires. Des Talismans. Secrets contre l'ivresse du vin. Etc.





 


Toutes les éditions anciennes de ce livre sont recherchées. Celle-ci est richement illustrée de 11 grandes figures. On y trouve notamment la figure de la Main de Gloire (magie noire) et la figure "Amousin Albomatatos" (phrase magique).

''Ce livre est tellement recherché en texte français et en édition ancienne, qu'en dépit de ses nombreuses réimpressions, il est assez difficile de le rencontrer''. (Stanislas de Guaita, cité dans Caillet).

BON EXEMPLAIRE.

VENDU Prix : 400 euros

Découvrez notre nouveau site internet ! https://www.lamourquibouquine.com/







lundi 28 novembre 2016

Bibliophilie : Imprudence par Guy de Maupassant, nouvelle illustrée d'aquarelles d'après les croquis d'Henriot (1899). Tirage unique à 100 exemplaires. Exemplaire en maroquin de Blanchetière. Rare. "Parce que, une femme, c'est une liaison, c'est un amour qui vous attache à elle, tandis que cent femmes c'est de la saleté [...]" (G. de Maupassant)


Guy de MAUPASSANT / HENRIOT (illustrateur)

IMPRUDENCE. Aquarelles originales d'après Henriot.

1899, Aux dépens d'un Ami des Livres, Paris, Imprimeries Lemercier.

1 volume in-8 (25 x 17,5 cm) de XXXI pages (+ suite). Chaque page est illustrée d'un ou plusieurs dessins d'après les croquis d'Henriot, aquarellés à la main au pinceau (environ 75 dessins reproduits et aquarellés). Papier Japon. La couverture et la page de titre sont datés 1899. Bien complet de la suite sur Chine (en noir). Rousseurs aux feuillets de papier de Chine. Complet.

Reliure de l'époque demi-maroquin havane à larges coins, dos à nerfs janéniste, auteur, titre et millésime dorés, tête dorée, non rogné. La fragile couverture imprimée conservée à l'état neuf (les deux plats et le dos). Reliure signée Blanchetière.

TIRAGE A 100 EXEMPLAIRES SUR JAPON.

Celui-ci numéroté à la plume et paraphé par l'éditeur (A. Conquet).




Cet avis au lecteur est orné d'un titre "IMPUDENCE !" accompagné de trois petits dessins originaux mis en couleurs par l'artistes, avec le texte suivant :



Cette nouvelle de Maupassant, qui décrit de façon satirique l'usure d'un couple qui pour retrouver le feu des débuts se retrouvent dans un cabaret galant anciennement fréquenté par le mari, homme couvert de maîtresses et qui en fait finalement la confidence à sa femme largement avinée. Si le texte de Maupassant ne manque pas de piquant, l'illustration humoristique donnée ici par Henriot constitue la première illustrée de ce texte méconnu du célèbre auteur de Boule de suif et de la Maison Tellier. Ce texte avait paru initialement en 1885 dans la presse (Gil Blas, sous le pseudonyme de Maufrigneuse) puis dans le recueil intitulé Monsieur Parent (1886).



L'histoire de cette édition bibliophilique tirée à très petit nombre nous a été révélée par un exemplaire unique que nous possédons par ailleurs et dans lequel l'illustrateur Henriot explique sa mise en œuvre. Henriot écrit : "En l'an 1899, j'avais dessiné en hâte la charmante nouvelle de Guy de Maupassant. Ces illustrations ne devaient pas être reproduites, surtout mal. Le Bibliophile qui avait acheté chez Conquet ce manuscrit enluminé eut le toupet de le faire reproduire, sans même consulter l'auteur, qui s'y serait opposé absolument. Le titre vrai de ce plagiat en librairie ne devrait donc pas être "Imprudence" mais "Impudence !" Nesles-la-Vallée, Juillet 1926. [signé Henriot]." L'impudent bibliophile dont il est ici question est M. Albert Bélinac, célèbre pour avoir réuni une bibliothèque d'éditions modernes habillées de somptueuses reliures décorées. On retrouve d'ailleurs l'exemplaire unique constitué des dessins originaux de Henriot au catalogue de sa bibliothèque vendue par A. Durel en 1909 ainsi qu'un des 100 ex. sur Japon (n°290 et n°291 du catalogue). Nous avons bien du mal à être du même avis que l'illustrateur Henriot. L'impression et le coloris à la main de cette suite de petits dessins est du plus bel effet et rend tout à fait parfaitement les dessins originaux de l'artiste. Sans doute y-a-t-il sous cette colère d'autres raisons (financières ?) que nous ignorons et qui expliqueraient plus justement cet avis au lecteur.



"[...] je voudrais... je voudrais être prise pour ta maîtresse... na... et que les garçons, qui ne savent pas que tu es marié, me regardent comme ta maîtresse, et toi aussi... que tu me croies ta maîtresse, une heure, dans cet endroit-là, où tu dois avoir des souvenirs... Voilà !... Et je croirai moi-même que je suis ta maîtresse... Je commettrai une grosse faute... Je te tromperai... avec toi... Voilà !... C'est très vilain... Mais je voudrais... ne me fais pas rougir... Je sens que je rougis... Tu ne te figures pas comme ça me... me... troublerait de dîner comme ça avec toi, dans un endroit pas comme il faut... dans un cabinet particulier où on s'aime tous les soirs... tous les soirs... C'est très vilain... Je suis rouge comme une pivoine. Ne me regarde pas... [...] Vers le milieu du dîner, Henriette était grise, tout à fait grise, et Paul, en gaieté, lui pressait le genou de toute sa force. Elle bavardait maintenant, hardie, les joues rouges, le regard vif et noyé. - Oh ! voyons, Paul, confesse-toi, tu sais je voudrais tout savoir ? - Quoi donc, ma chérie ? - Je n'ose pas te le dire. - Dis toujours... - As-tu eu des maîtresses... beaucoup... avant moi ? Il hésitait, un peu perplexe, ne sachant s'il devait cacher ses bonnes fortunes ou s'en vanter. Elle reprit : - Oh ! je t'en prie, dis-moi, en as-tu eu beaucoup ? - Mais quelques-unes. - Combien ? - Je ne sais pas, moi... Est-ce qu'on sait ces choses-là ? - Tu ne les as pas comptées ?... - Mais non. - Oh ! alors, tu en as eu beaucoup ? - Mais oui. - Combien à peu près... seulement à peu près. - Mais je ne sais pas du tout, ma chérie. Il y a des années où j'en ai eu beaucoup, et des années où j'en ai eu bien moins. - Combien par an, dis ? - Tantôt vingt ou trente, tantôt quatre ou cinq seulement. - Oh ! ça fait plus de cent femmes en tout. - Mais oui, à peu près. - Oh ! que c'est dégoûtant ! - Pourquoi ça, dégoûtant ? - Mais parce que c'est dégoûtant, quand on y pense... toutes ces femmes... nues... et toujours... toujours la même chose... Oh ! que c'est dégoûtant tout de même, plus de cent femmes ! Il fut choqué qu'elle jugeât cela dégoûtant, et répondit de cet air supérieur que prennent les hommes pour faire comprendre aux femmes qu'elles disent une sottise : - Voilà qui est drôle, par exemple ! s'il est dégoûtant d'avoir cent femmes, il est dégoûtant également d'en avoir une. - Oh non, pas du tout ! - Pourquoi non ? - Parce que, une femme, c'est une liaison, c'est un amour qui vous attache à elle, tandis que cent femmes c'est de la saleté, de l'inconduite. Je ne comprends pas comment un homme peut se frotter à toutes ces filles qui sont sales... - Mais non, elles sont très propres. [...]" (extrait)



La délicate mise en couleurs au pinceau rend chaque exemplaire unique. Ce court texte de Maupassant est savoureux et délicat, entièrement teinté du libertinage propre à l'auteur.

BEL EXEMPLAIRE SOBREMENT RELIÉ PAR BLANCHETIÈRE DE CE TRÈS BEAU LIVRE MIS EN COULEURS AU PINCEAU.

VENDU