vendredi 30 mars 2018

Georges Brunet (marquis de Panat) - Marquise de Bertier (Château de Pinsaguel - Toulouse) - L'Horoscope (1905). Pièce de théâtre privée représentée au château. Exemplaire unique relié en maroquin pour la marquise de Bertier.


Georges Brunet (Marquis de Panat).

L'Horoscope. Comédie en un acte, en vers.

Toulouse, Editions de l'Âme Latine, 1905

1 volume in-8 (22,5 x 14 cm) de 71 pages et 1 feuillet de musique (partition et paroles).

Reliure de l'époque plein maroquin chocolat intense, dos lisse orné de filets dorés en long, encadrement de filets dorés sur les plats, filet doré sur les coupes, encadrement intérieur (10 mm) de maroquin souligné de filets dorés entrecroisés, tranches dorées, couvertures conservées (premier plat imprimé, second plat vierge). Reliure signée A. Jonquières (Toulouse). Très bel état de conservation de l'ensemble, proche du neuf. Légères ombres au maroquin. Intérieur très frais, imprimé sur papier vergé teinté.



Exemplaire unique ayant été offert par l'auteur à madame la marquise de Bertier, actrice principale de cette pièce dans le rôle de Mélissinde, avec un très beau poème autographe, tout à la gloire de celle-ci. Nous le reproduisons intégralement ci-dessous :

A Madame la Marquise de Bertier // Melissinde est rentrée au Palais bleu du Rêve. // Les Djinns de la forêt, les lutins de la grêve // Ont emporté leur Reine, à travers terre et ciel, // Vers les champs de lumière où trône Alaciel ! // Mais sa beauté suprême et son port de déesse, // Son génie et son Art, sa grâce enchanteresse, // Ses mille attraits divins, sont restés parmi nous, // Madame, // et ce sont eux que l'on adore en vous ! // [signé] Mis de Panat // G. Brunet //.

Cette pièce "privée" a été représentée au château de Pinsaguel, propriété des Bertier, le 14 juin 1905. Mme la marquise de Bertier y tient le rôle principal de Mélissinde ; sa fille Mademoiselle Jehanne de Bertier celui de Renée. M. Armand Praviel y tient le rôle de Zampiero. M. Joseph Paul, celui de Carlos. La scène est au pays d'Utopie. Costumes Louis XIII, ou quelque chose d'approchant (imprimé). La pièce est datée à la fin du 28 octobre 1901.

Au début du volume on trouve un feuillet imprimé de dédicace à Armand Praviel, témoignage d'estime, d'affection et de reconnaissance de l'auteur.



Le château de Pinsaguel se situe à une quinzaine de kilomètres sud du centre de la ville de Toulouse. Son origine remonte à la fin du XIVe siècle (famille Ysalguier). Il est acquis en 1494 par Simon Bertier, maître des eaux et forêts du Langudoc. Au XVIIe siècle Philippe de Bertier, président du parlement de Toulouse fut le maître des lieux. C’est durant le XVIIIe siècle que la famille de Bertier démantèlera et réorganisera la bâtisse initiale pour lui donner la figure néo-classique que nous lui connaissons encore aujourd’hui. Il est désormais propriété de la commune de Pinsaguel après avoir été longtemps laissé à l'abandon.

Ce petit livre est l'un des ultimes témoignages des fastes finaux d'une lignée en train de s'éteindre dans les souvenirs d'une très ancienne noblesse finissante. Cette pièce privée, jouée au château, pour la famille de Bertier et par la famille de Bertier, est un achèvement. L'exemplaire, offert par l'auteur, anobli d'un joli poème, relié luxueusement par ce qui devait être le meilleur relieur de Toulouse à l'époque ; est sans doute resté longtemps sur les rayonnages de la marquise de Bertier, dans son château, comme un trophée et un souvenir de plus de cinq siècles de domination du Gotha toulousain. Ici bas, tout fini ...



On pouvait lire dans la revue L'Art Méridional ce compte-rendu (publié le 1er juillet 1905) :

— Le 14 juin a eu lieu au château de Pinsaguel une superbe séance artistique. Plus de deux cents invités s’étaient rendus à l’invitation du marquis et de la marquise de Bertier. Dans la grande salle du château avait été élevé un grand théâtre des mieux machinés et des mieux conditionnés. Deux pièces figuraient au programme : Alain Chartier, du vicomte de Borelli, joué dans la perfection par la marquise de Bertier (Agnès Sorel), Mlle de Bertier (la Dauphine), et M. A. Praviel (Alain Chartier) ; la deuxième, une fine comédie inédite du marquis de Panat, L'Horoscope, dont le succès a été grand, joué par la marquise de Bertier (Mélissinde), Mlle de Bertier (Renée), M. Praviel (Zampiero), et M. Paul (Carlos). Le talent de tout premie r ordre des interprètes a soulevé à plusieurs reprises les applaudissements et les rappels de toute l’assistance. Entre les deux parties, MM. Théron de Montaugé et Rozès de Brousse, poètes de l’âme latine , sont montés sur la scène et ont récité chacun un poème fait pour la circonstance avec le talent et l’à-propos plein d’esprit qu’on leur connaît. On a beaucoup remarqué le décor de L'Horoscope, une forêt, très heureusement brossée par M. des Essars. Nous ne nommons personne de l’assistance ; il faudrait citer tout Toulouse mondain et artistique.



Quant à l'auteur de la pièce, Georges Brunet en littérature, marquis Samuel de Panat (1851-1915) à la ville, originaire de l'Isle Jourdain (Gers), on lui doit notamment un roman, Céline (1877), des Poésies (1902) et deux autres pièces de théâtre : Dans les Gardes-Françaises (1903), comédie, et Le serment de Pierrot, opérette (1905). La famille de Panat est de la plus vieille noblesse toulousaine. Armand Praviel ici acteur est l'homme qui fonda en 1897 à Toulouse la revue littéraire L'Âme Latine (il est l'éditeur de cette pièce).



Tirage probable à petit nombre voire très petit nombre pour la famille Bertier, l'auteur et leurs amis.

Émouvant exemplaire.

VENDU

mardi 27 mars 2018

Octave Uzanne. Le Paroissien du Célibataire (1890). 1 des 1.000 exemplaires sur vergé des Vosges. Jolie reliure de l'époque plein veau porphyre. Avec envoi autographe au peintre Félix Bouchor. L'ouvrage le plus intime voire le plus intimiste d'Octave Uzanne.

Octave UZANNE

LE PAROISSIEN DU CÉLIBATAIRE. Observations physiologiques et morales sur l'état du célibat, par Octave Uzanne. Illustrations de Albert Lynch gravées à l'eau-forte par E. Gaujean.

Paris, Ancienne Maison Quantin, May & Motteroz, 1890

1 volume in-8 (24,5 x 16,5 cm) de XXX-295-(1) pages. Frontispice, vignette de titre et 10 bandeaux gravés à l'eau-forte par Albert Lynch.

Reliure à la bradel de l'époque plein veau glacé porphyre (décor marbré polychrome), dos lisse, auteur et titre dorés, tête dorée, non rogné, couvertures conservées. Reliure très bien conservée avec seulement d'infimes marques et taches sans gravité ; intérieur frais avec quelques rousseurs sans gravité (rousseurs marquées sur les gardes blanches). La reliure bien que non signée est de très belle facture et doit sortir d'un excellent atelier. Belle impression sur papier vergé.


Édition originale.

Tirage à 1.100 exemplaires numérotés (1.000 ex. sur papier vergé des Vosges ; 25 ex. sur Chine ; 25 ex. sur Whatman et 50 ex. sur Japon).

Celui-ci, 1 des 1.000 exemplaires sur vergé des Vosges.

Exemplaire de dédicace offert par l'auteur au peintre Félix Bouchor. "à Félix Bouchor, fervent célibataire de ma paroisse j'offre ce livre" en dévotion féminine. Octave Uzanne. 12. I. 91.".


Félix Bouchor était le frère de Maurice Bouchor, très bon ami d'Octave Uzanne également. L'envoi autographe est donné à peine un mois après la sortie du volume en librairie. Cet envoi d'Octave Uzanne a été rendu caduque par un mariage en date de février 1906 (à l'âge de 53 ans). Félix Bouchor épouse Suzanne Riquet, jeune fleur des villes alors âgée de seulement 23 ans ... 30 ans les sépare ... elle meurt à l'âge de 47 ans en 1931. Le couple n'a pas eu de descendance. Octave Uzanne, lui, est resté célibataire ... en totale "dévotion féminine" ... ou presque.


A noter que sur les 10 bandeaux, 6 représentent de manière évidente Octave Uzanne lui-même, célibataire endurci pourtant âgé de seulement 39 ans au moment de cette édition. Mais Uzanne pose ici les bases de toute la sa vie amoureuse : profiter des femmes (des femmes des autres et des célibataires) plutôt que de se marier. Il tiendra cette ligne de conduite tout au long des années qui suivront. Le frontispice montre l'auteur à sa table de travail en train de se faire tourner  les pages de son Paroissien du célibataire par une jolie dame.


Voici le détail des chapitres : Qui vive ! - Traité du célibat et physiologie du véritable célibataire - De l'homme à femmes, du féministe et de l'amoureux par innéité, causerie du boudoir - Le nid du célibataire - Des filles, dames et damoiselles dans la vie de garçon - Des charmes et maléfices de la correspondance d'amour - Des rendez-vous, ruses et subterfuges dans la contrebande du mariage - Le jardin du monde, démonstration nécessaire des décors d'amour - La Bible de Satan ; Théorie des voluptés intimes - Le Miroir de l'éternel féminin, aphorismes, fragments et réflexions d'un gynépsychologue.


Avec Octave Uzanne il n'est pas aisé de savoir s'il faut prendre ce qu'il écrit pour argent comptant de premier degré ou bien fadaise, vanité ou encore fanfaronnade de second rayon. On a cependant, à la lecture de ce livre intime voire intimiste, l'impression que c'est ici et pas ailleurs qu'Octave Uzanne nous livre sa personne amoureuse et jouissante avec le plus de sincérité que dans aucun autre de ses livres. Ce qui en fait pour nous le livre-témoignage le plus précieux. Uzanne a-t-il jamais aimé vraiment un jour ? (aucune pièce manuscrite ne nous permet de le dire à ce jour n'ayant rien découvert à ce sujet dans sa correspondance).


Beau spécimen de reliure en plein veau porphyre glacé, avec envoi autographe.

Prix : 800 euros


lundi 26 mars 2018

Octave Charpentier. MAGNIFICAT. Poèmes plastiques (1921). Dessins de A. Bouchet gravés sur bois par Paul Baudier. 1/65 ex. sur vergé d'Arches, avec suite.


Octave Charpentier. A. Bouchet / Paul Baudier (illustrateurs).

MAGNIFICAT. Poèmes plastiques. 32 dessins de A. Bouchet gravés sur bois par Paul Baudier.

Paris, Editions d'Art du "Croquis". En vente chez Marpon et Cie. S.d. (1921)

1 volume in-8 (20,5 x 16,5 cm), broché de 71-(3) pages et la suite supplémentaire brochée à la fin, tirée en bistre sur Japon (31 illustrations). 31 illustrations dans le texte, tirées en rouge. Illustration de couverture tirée en bistre. Couvertures légèrement poussiéreuses avec quelques petites rousseurs. Intérieur très frais.

Édition originale.

Tirage à 540 exemplaires. Celui-ci, 1 des 65 exemplaires sur Vergé d'Arches (après 35 ex. sur Japon et 50 ex. sur Hollande Van Gelder, et avant 390 exemplaires sur Vélin Lafuma).

Bien complet de la suite des bois brochée en fin de volume.


Exemplaire de dédicace offert par l'auteur à Lucien Saint Omer "Ces poèmes badins, sans conséquence, avec mon affectueux souvenir".

Ce joli volume a été achevé d'imprimer le 20 septembre 1921. C'est un agréable recueil de poésies sur les différentes parties anatomiques de la femme (blason féminin comme c'était à la mode au XVIe et XVIIe siècle) : les mains, les hanches, les fesses, les cuisses, les pieds, le ventre, le menton, les épaules, les cheveux, etc. D'une saveur tout à fait convenable, l'auteur a même décidé de s'arrêter aux portes du Paradis. Comme il l'écrit lui-même sur le dernier feuillet : Ce petit livre est un rosaire, un chapelet de volupté, chaque grain marque une prière à la beauté ! (NDLR : dommage qu'il en manque au moins un ou deux ... de grains). Les bois gravés de Paul Baudier d'après les dessins de A. Bouchet sont très jolis et se fondent parfaitement dans le texte.

On a de cet auteur d'autres recueils intitulés : Les Vierges de Mai (illustrations de Roubille), Poèmes infernaux, Mabrouka femme arabe (bois de Paul Baudier), A travers le Quartier Latin, etc.
Octave Charpentier était un familier de Montmartre et du Quartier Latin. 


Bon exemplaire.

Prix : 250 euros

mercredi 21 mars 2018

Octave Uzanne. Les Zigzags d'un Curieux (1888). Frontispice de Félix Buhot. Exemplaire offert par l'auteur à l'imprimeur Damase Jouaust.


Octave UZANNE

LES ZIGZAGS D'UN CURIEUX. Causeries sur l'art des livres et la littérature d'art par Octave Uzanne.

Paris, Maison Quantin, 1888

1 volume in-12 (18 x 13 cm) de 307 pages. Frontispice par Félix Buhot.

Reliure demi-basane caramel mou, dos lisse orné, tête poncée, autres tranches non rognées, couvertures conservées (excellent état). Frottements aux coiffes sinon très bel exemplaire. Rousseurs sur le pourtour du frontispice. Page de titre un peu roussie. Beau papier.

Édition originale.

Tirage à 1.065 exemplaires.

Celui-ci, 1 des 1.000 exemplaires sur papier vergé de Hollande (non numéroté).


Le détail du tirage est le suivant : 1.000 ex. sur vergé de Hollande, 30 ex. sur Whatman, 30 ex. sur Japon et 5 ex. sur Chine (non mis dans le commerce).


Exemplaire de dédicace offert par l'auteur à son premier éditeur-imprimeur Damase Jouaust. "à m. D. Jouaust, témoignage bien cordial de nos longues relations d'amitié et de typographie."

Bel envoi, des plus évocateurs.


Outre un zigzag initial par Octave Uzanne (présentation du volume), on trouve dans ce volume les chapitres suivants : Les écrivains, le public et la réclame - Les Femmes bibliophiles -  Causons gravure (Henri Beraldi) - Les publications posthumes - A travers l'oeuvre de Honoré de Balzac - Les Bibliophiles collectionneurs - L'Hôtel Drouot et la curiosité - Les amateurs d'autographes.


Ce volume achevé d'imprimer le 15 mai 1888 regroupe des textes publiés pour la première fois dans la revue d'Octave Uzanne Le Livre entre le 1886 et 1888. Il est le pendant de Nos amis les livres paru deux ans plus tôt en 1886 et construit sur le même modèle (articles d'Octave Uzanne extraits du Livre entre 1884 et 1886).

Provenance : Bibliothèque de l'imprimeur Damase Jouaust (Librairie des Bibliophiles). Ex libris Monique Cros.

Très bon exemplaire.


Prix : 350 euros

Octave Uzanne. Les Caprices d'un Bibliophile (1878). Edition originale sur papier de Hollande (500 exemplaires) avec envoi autographe de l'auteur au journaliste Philippe Gille.


Octave UZANNE

CAPRICES D'UN BIBLIOPHILE par Octave Uzanne.

Paris, Edouard Rouveyre, 1878

1 volume in-8 (21,3 x 14 cm) de 146-(4)-(8) pages. Frontispice gravé à l'eau-forte par Ad. Lalauze.

Reliure postérieure demi-chagrin lie de vin, dos orné, relié sur brochure, non rogné, couvertures imprimées conservées (les deux plats) en bon état (légèrement salies). Reliure italienne signée Luigi Defilippi (relieur à Turin). Bel état de la reliure. Intérieur frais. Légère trace de décharge dans la partie basse du faux-titre (papier acide anciennement posé). Beau papier.

Édition originale.

Tirage à 572 exemplaires.

Celui-ci, 1 des 500 exemplaires sur papier vergé de Hollande.

Il a été imprimé de ce volume 500 ex. sur Hollande, 10 ex. sur Chine, 10 ex. sur papier de couleur et 2 ex. sur parchemin choisi.

Exemplaire de dédicace offert par l'auteur au journaliste Philippe Gille. "Hommage bien sympathique."

Octave Uzanne offrira ultérieurement d'autres volumes à Philippe Gille avec qui il nouera des liens d'amitié évidents.


Ce volume est le premier ouvrage littéraire d'Octave Uzanne, achevé d'imprimer à Dole (Jura) le 10 février 1878. Curieusement la préface est datée du 15 février 1878. Il contient, outre une préface au lecteur : Une vente de livres à l'Hôtel Drouot, La Gent Bouquinière, Les Galanteries du Sieur Scarron, Le Quémandeur de Livres, Le Vieux Bouquin, Le Libraire du Palais, Un ex-libris mal placé, Les Quais en août, Les Catalogueurs, Simple Coup-d’œil sur le roman moderne, Le Bibliophile au Champs, Les Projets d'Honoré de Balzac,Variations sur la Reliure de fantaisie, Restif de la Bretonne et ses Bibliographes, Le Cabinet d'un Eroto-Bibliomane, Rondeau.

Octave Uzanne avait fait paraître précédemment quelques volumes d'études littéraires : Les Poésies de Benserade, La Guirlande de Julie, Les Poésies de Sarasin, Du Mariage par un philosophe du XVIIIe siècle, chaque fois avec d'érudites et piquantes présentations. Quelques textes des Caprices avaient déjà parus dans la revue Le Conseiller du Bibliophile entre 1876 et 1877.

Bel exemplaire avec envoi autographe de l'auteur au journaliste Philippe Gille.

Prix : 350 euros

mardi 20 mars 2018

Un mauvais fils (1980) par Claude Sautet, avec Patrick Dewaere, Brigitte Fossey, etc. 16 photographies de presse (tirages d'époque). Bel ensemble.


Patrick Dewaere. Brigitte Fossey. Etc. [acteurs de cinéma] Claude Sautet [cinéaste].

UN MAUVAIS FILS. Film de cinéma.

Ensemble de 16 photographies argentiques (tirages argentiques d'époque).

Sortie en salle le 15 octobre 1980.

Voici le détail du lot :

- 11 photographies noir et blanc 23,5 x 15,5 cm à 24 x 16 cm. Scènes de tournage, portraits des acteurs en tournage, scène off avec le réalisateur Claude Sautet.

- 4 photographies en couleurs 19 x 13 cm (les 4 avec Patrick Dewaere).

- 1 photographie en couleurs 23,5 x 17,5 cm (avec Patrick Dewaere, Claire Maurier et Yves Robert (de dos).

Très bon état de l'ensemble.



Synopsis : Bruno Calgagni rentre en France. Toxicomane, parti six ans plus tôt pour les États-Unis, il y a purgé une peine de cinq ans de prison pour trafic d'héroïne. Pendant son absence sa mère est morte. Il se rend chez son père qui l'accueille, mais la situation devient vite invivable, son père l'accusant d'être responsable de la mort de sa mère. Bruno travaille comme manutentionnaire dans des conditions difficiles. Le contrat terminé il trouve un emploi dans une librairie, où officie également Catherine, une ancienne toxicomane...



Peu de temps avant la sortie du film, Patrick Dewaere s'est violemment emporté envers Patrice de Nussac, journaliste au Journal du dimanche qui lui avait promis de ne pas dévoiler son prochain mariage avec Élisabeth Chalier, la mère de sa seconde fille. Trahi par celui qu'il considérait son ami, Dewaere le frappe d’un coup de poing. Par la suite l'acteur subit un véritable boycott de la presse, des médias et des producteurs qui hésitent désormais à l'employer. Il n'est alors plus interviewé et fait sans précédent en France, son nom est supprimé de la distribution du film dans plusieurs journaux, voire est remplacé par des initiales employées dans une ambigüité à connotation péjorative : « P.D. »



C'est Gérard Depardieu qui était pressenti pour le rôle-titre par Claude Sautet. Mais il manquait à Depardieu « quelque chose d'angélique et d'enfantin ».

Bel ensemble.

Important : Nous cédons le support uniquement (objet physique) et en aucun cas les droits de reproductions sur l'ensemble des photographies. La librairie L'amour qui bouquine ne peut être tenue pour responsable de l'usage qui est fait des tirages photographiques vendus. Ces tirages sont tous certifiés originaux d'époque (il ne s'agit pas de retirages modernes).

Prix : 350 euros



lundi 19 mars 2018

Mobilier / Décoration. Catalogue publicitaire de la firme Mottu & Julliard (vers 1910-1920) : Chambres à coucher (121 photographies contrecollées sur 94 planches). Très rare.


MOTTU & JULLIARD (fabricants ébénistes).

CHAMBRES A COUCHER.

S.d., s.l. (Genève, vers 1910-1920)

Album publicitaire de 94 planches contenant 121 photographies contrecollées sur carton fort gris. Les tirages citrate sont numérotés 201 à 322 (album complet). La plupart des photographies mesurent environ entre 20/23 x 15/17 cm, d'autres mesurent 15 x 11 cm, 11 x 9 cm, 15 x 13 cm, dans le cas des plus petits formats il y a 2 photos par planche. La plupart des photographies sont des photographies de meubles fabriqués par la firme Mottu et Julliard, quelques unes sont des dessins de meubles photographiés. La plupart des photographies sont d'un excellent contraste. Quelques unes seulement apparaissent plus passées.



Chaque feuillet cartonné est estampillé en lettres dorées en marge haute : MOTTU & JULLIARD // FABRICANTS // GENÈVE - PARIS. Sur certaines photographies on peut lire l'adresse genevoise de la firme : 25, Rue Croix d'Or à Genève. (Ameublements Mottu & Julliard). Il est fort probable que l'associé Julliard était de Paris, et que l'association entre les deux fabricants n'a pas duré.



Classeur pleine toile bordeaux. Titre doré sur le premier plat. Quelques légères usures, néanmoins bel exemplaire. Intérieur en excellent état. Bien complet de toutes les planches d'origine.



Nous n'avons pas trouvé d'informations probantes concernant l'association Mottu & Julliard fabricants ébénistes. Nous avons retrouvé la firme Mottu Frères fondée en 1906 à Genève, spécialisée dans les meubles de style, boiseries anciennes, projets d'ameublement. La société a été liquidée en 2011 faute de repreneur. Il semble que le style des meubles fabriqués depuis 1906 soit resté sur la même ligne. Dans notre album on trouve en effet des meubles de style ancien (copies de meubles du XVIIIe siècle), mais également quelques modèles plus contemporains qu'on peut rattacher à l'Art Nouveau et à l'Art Déco débutant (voir photos).



Ce type de catalogue publicitaire illustré par la photographie originale, à grands frais, est de plus en plus rare. L'iconographie photographique est des plus précieuses. On trouve ici, selon la thématique du catalogue : lit, armoires, tables de nuit, coiffeuses.



Rare. Importante documentation pour l'histoire du mobilier d'intérieur et des Arts Décoratifs.

VENDU



samedi 17 mars 2018

Alain Corneau. Patrick Dewaere. Marie Trintignant. Myriam Boyer. Série Noire (1979). Dossier de presse (photographies argentiques et divers). Ensemble peu commun.


Alain Corneau. Patrick Dewaere. Marie Trintignant. Myriam Boyer, etc.

SÉRIE NOIRE. Film de cinéma.

1979 (date de sortie en salle : 25 avril 1979)

Dossier de presse pour le film Série Noire d'Alain Corneau (1979), avec Patrick Dewaere, Marie Trintignant, Myriam Boyer, etc.


Photographies argentiques d'époque 24 x 18 cm, certaines avec montages calque en vue des recadrages etc. Affichette de présentation à la presse (couleur), feuillet dactylographié polycopié à destination des journalistes à l'occasion du XXXIIe festival international du film à Cannes (10 au 24 mai 1979), par Alain Corneau, Synopsis du film à destination des journalistes (dactylographié polycopié).

Photographe de plateau : Etienne George. « Étienne a su saisir des instants de tournage rares » (Bertrand Tavernier).



Ce dossier contient :

- 1 affichette de présentation à la presse (en couleurs) imprimée recto/verso. Format 30 x 23 cm.
- 1 feuillet polycopié à destination des journalistes pour le festival de Cannes 1979
- 1 synopsis du film polycopié à destination des journalistes
- 6 tirages argentiques noir et blanc 24 x 18 cm avec calques de recadrage et indications.
- 3 tirages argentiques en couleurs 24 x 18 cm (Patrick Dewaere et Marie Trintignant)
- 1 tirage argentique noir et blanc 24 x 18 cm (Alain Corneau seul pendant le tournage)
- 1 tirage argentique noir et blanc 24 x 18 cm (Alain Corneau avec P. Dewaere et Bernard Blier)
- 7 tirages argentiques noir et blanc 24 x 18 cm (scènes du tournage)
- 1 diapositive couleur 24 x 36 mm (Patrick Dewaere tenant le pistolet et tenant en joue la vieille)


Franck Poupart (Patrick Dewaere), excentrique et imprévisible représentant de commerce, rêve d'une vie plus aventureuse. Quand sa femme Jeanne (Myriam Boyer) le quitte et qu'il perd son emploi après une nuit en cellule, il saute le pas : avec le soutien des beaux yeux de Mona (Marie Trintignant), une prostituée de 16 ans, il va commettre un crime. Il tue sa tante (qui est aussi sa maquerelle), lui vole ses économies (100 000 francs), et abat sur les lieux du crime un pauvre immigré au chômage, Tikidès, pour faire croire à un cambriolage qui a mal tourné. Mais quand Jeanne revient et que son patron Staplin (Bernard Blier) commence à avoir des soupçons, Franck, de plus en plus fou, se retrouve dans une situation ingérable. Il finira par étrangler sa femme et se faire voler son butin par Staplin. Mais qu'importe, il a eu ce qu'il voulait, une aventure et une femme, Mona. Le désespoir des personnages reste baigné d'une tonalité sarcastique et d'un humour surréaliste.


"Difficile de trouver les mots, les phrases exactes pour décrire ce que l'on ressent physiquement après Série noire, tant on en sort épuisé, lessivé... Comme si l'on avait réellement participé à ce qui vient de se passer." (Bertrand Tavernier).


Les photos de tournage sont là pour témoigner de ce road movie à la limite du surréalisme.

Bel ensemble, peu commun.

Important : Nous cédons le support uniquement (objet physique) et en aucun cas les droits de reproductions sur l'ensemble des photographies. La librairie L'amour qui bouquine ne peut être tenue pour responsable de l'usage qui est fait des tirages photographiques vendus. Ces tirages sont tous certifiés originaux d'époque (il ne s'agit pas de retirages modernes).

Prix : 800 euros

vendredi 16 mars 2018

Georges Brandès. Le Grand Homme (1903). Exemplaire offert par l'auteur à l'éditeur P.-V. Stock (1 des 7 ex. sur Hollande). Très rare. Bon exemplaire en reliure de l'époque.


Georges Brandès.

Le Grand Homme. Origine et fin de la civilisation. Conférences faites à l'Ecole russe des Hautes Etudes à Paris, en février 1902.

Paris, P.-V. Stock, 1903

1 volume in-12 (19 x 12,5 cm) de 62-(2) pages.

Reliure bradel demi-percaline à coins, pièce de titre en cuir noir, fleuron doré au dos, tête dorée, non rogné, les deux plats de couverture imprimée conservés. Légers frottements à la reliure. Intérieur très frais. A noter le recto du faux-titre et le verso du dernier feuillet (catalogue) légèrement roussi par l'acidité des couvertures placées en regard.


Edition originale.

Exemplaire sur papier de Hollande offert par l'auteur à l'éditeur P.-V. Stock.

Dédicace de l'auteur "A Monsieur P.-V. Stock, l'auteur reconnaissant" à l'encre violette sur la page de titre. Exemplaire numéroté 1 à la plume par P.-V. Stock et paraphé de ses initiales, comme celui-ci en avait l'habitude. P.-V. Stock a scrupuleusement corrigé le chiffre annoncé du tirage à part sur papier de Hollande (sept au lieu des cinq annoncés).

Quelques corrections de l'auteur dans le texte.


Georges Brandes ou Brandès (1842-1927), de son vrai nom Morris Cohen, était d'origine danoise. Né dans une famille de riches marchands juifs de Copenhague, très ouverts, il fait des études de droit, de littérature et de philosophie. Athée, il revendique les droits de la libre-pensée (il publiera d'ailleurs en 1925, La légende de Jésus, dans le seul but de démontrer que Jésus n’a jamais existé). Fervent admirateur de Friedrich Nietzsche, il donne en 1888 des conférences sur la philosophie de Nietzsche qui contribuent à faire connaître ce philosophe. Il est réputé pour avoir ouvert son pays à la modernité intellectuelle. 


Brandès a 60 ans lorsqu'il participe aux Conférences faites à l'école russe des Hautes Etudes à Paris en février 1902. Le Grand Homme est un discours sur la liberté et le monde des idées libres. Ami du socialisme moderne, il y développe une théorie paradoxale et libertaire du Grand Homme, celui qui délie les foules de l'absurdité de la masse non-pensante. Brandès écrit : "Nous ne connaissons pas de causes finales, ni dans la nature, ni dans l'humanité, nous ne savons même pas s'il y a un but. Nous ne savons pas à quelle fin la série des temps travaille, ni s'il y a une fin. En revanche, nous pouvons de temps en temps distinguer ou entrevoir des buts qui s'offrent aux regards de l'humanité civilisée." Ainsi s'établit la théorie des Grands Hommes : "ces grands êtres humains (qui) ne vivent par pour eux-mêmes (mais pour la félicité de l'humanité toute entière)." Il pose ainsi la question fondamentale : "Est-il possible de réaliser la prospérité générale, considérée en dehors des grands hommes, comme but ?". Il répond à cette question par la négative. Non, ce n'est, selon lui, pas possible. Il conclut : "Il est bon, il est utile que les courants de la civilisation soient conduits par un multitude de canaux à des millions d'hommes dans chaque pays. Mais il ne faut jamais oublier ni dissimuler que seul le grand individu est à l'origine et la source de la civilisation." De là à comprendre que le culte de la personnalité en Russie fut désormais la norme ... (NDLR : et l'est sans doute encore en 2018 ...).


Exemplaire du rare tirage sur Hollande réservé à l'éditeur P.-V. Stock.

VENDU