jeudi 22 janvier 2015

Le Carnaval de Gavarni (vers 1840). Album de 25 lithographies tirées sur blanc. On joint trois lithographies coloriées et gommées à l'époque des séries du Carnaval. Rare.



GAVARNI - Sulpice-Guillaume Chevalier dit Paul Gavarni

GAVARNI - LE CARNAVAL (1ère SERIE).

En vente au Bureau du Charivari et au Bureau du Journal pour rire. Imprimerie d'Aubert & Cie. Sans date (vers 1840).

1 volume grand in-4 (33,5 x 25 cm), broché, couverture imprimée de couleur saumon, 25 lithographies tirées sur blanc (pas d'impression au verso des lithographies), papier vélin blanc. Chaque lithographie est numérotée en haut à droite de 1 à 25. Elles portent la mention "Oeuvres nouvelles de Gavarni" en haut à gauche. Chaque lithographie comporte au bas une légende imprimée. Queques traces d'usure minimes à la couverture, solide, intérieur très frais, sans rousseurs sur les lithographies.




PREMIER TIRAGE (sur blanc).

PREMIÈRE SÉRIE COMPLÈTE DE 25 LITHOGRAPHIES.


Une deuxième série de 25 lithographies verra le jour également en album, vendu séparément.

Ses séries lithographiques (Les Enfants terribles, Fourberies de femmes) et ses dessins en font un observateur moqueur, parfois amer, de la société parisienne sous Louis-Philippe et le Second Empire. Il rejoint en cela les Goncourt, qui l'admiraient, et avec lesquels il était très lié. Gavarni s'était fait une spécialité de l'illustration du Carnaval de Paris. À tel point que, parlant de cette fête, un journal rapporte ceci, plus de vingt années après la disparition de l'artiste : « Le mot de Gavarni semble de plus en plus juste. – Le carnaval ! disait-il, ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! »

Il faut voir dans l'oeuvre dessinée (lithographiée) de Gavarni, le pendant de la Comédie hunaine de Balzac.

Le Carnaval parisien, durant la première moitié du 19e siècle, était une véritable institution. Les œuvres les plus amusantes sont sans aucun doute les « situations » de carnaval évoquées par Gavarni. Le thème du mari qui cherche sa femme désespérément, dit le « cocu », repris avec une certaine malice. Les scènes de séduction professionnelles faisant référence aux prostituées convoitant de nouveaux clients. Le thème de l’ambiguïté et de la tromperie illustré par des femmes déguisées en homme ou inversement, donnant lieu à un comique de situation. Cependant un obstacle demeurait, celui du «municipal» chargé de surveiller les bonnes mœurs : « Malheur à ceux qui se livreront à un entre-deux trop endiablé ou qui revêtiront un déguisement de nature à troubler l’ordre ou à blesser la décence ; ils risquent fort de terminer la nuit derrière les barreaux ! » écrit Balzac en 1841.

BEL EXEMPLAIRE DE CET ALBUM RARE EN CONDITION AUSSI FRAÎCHE.

On joint :

3 lithographies également intitulées (LE) CARNAVAL ou LE CARNAVAL A PARIS dans leur version aquarellée et gommée à l'époque. Épreuves à grandes marges, avec quelques petits défauts (déchirures, taches, dans les marges uniquement).





Ces trois lithographies, bien que sur le même thème, appartiennent à d'autres séries du Carnaval croqué par Gavarni dans les années 1840.

Prix : 500 euros