jeudi 31 juillet 2014

La danse macabre de Fagus (Georges Faillet) illustrée de 50 peintures par Sylvain Vigny (1937). 1 des 25 exemplaires de tête sur Japon Impérial. Rare tirage.



FAGUS [Georges Faillet]

LA DANSE MACABRE. Poème. Illustrations de Sylvain Vigny.

Malfère, Paris, 1937

1 volume in-4 (27 x 20,5 cm avec les marges), broché, 226-(1) pages. 49 planches hors-texte en noir dont une double-page en sépia, couverture illustrée d'un dessin de l'artiste tiré en bistre.

TIRAGE A 2.125 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 DES 25 EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL.

Le tirage est de 2.000 exemplaires sur vélin pur fil, 100 exemplaires sur Hollande Van Gelder et 25 exemplaires sur Japon Impérial.


Ce long poème fait partie d'un ensemble, qui, sous l'argument général "Stat Crux Dum Volvitur Orbis", comporte : Le Massacre des Innocents (publié partiellement dans le recueil Jeunes Fleurs en 1906 ; La Guirlande à l'Epousée (1921) ; Lucifer (inachevé) ; Frère Tranquille (1922) ; Ixion (1903) ; La Danse Macabre que voici ; l’Évangile de la Croix et La Croisade de l'Antéchrist (inachevés).


Fagus est le pseudonyme de Georges Faillet (1872-1933). Né à Bruxelles et mort à Paris, fils de communard qui se sont exilés à Bruxelles, il revient à Belleville dès l'âge de 8 ans. Personnage paradoxal ayant été d'abord anarchiste puis catholique et monarchiste. Anticonformiste et doué d'un humour proche de la pataphysique, il fut l'ami d'Alfred Jarry, Guillaume Apollinaire, Auguste Rodin, Paul Léautaud, etc.

Cette danse macabre, ici magistralement illustrée par l'artiste peintre Sylvain Vigny (1902-1970). Un grand nombre des peintures reproduites ici en photogravure sont à caractère érotique et subversif. L'oeuvre peint et dessinée de Sylvain Vigny a fait l'objet d'une vente d'atelier et a été l'occasion d'expositions. Ainsi que d'une exposition intitulée Autour de Sylvain Vigny (24 au 30 septembre 2011, Galerie Sintitulo à Nice). Sylvain Vigny est né en Autriche et mort à Nice où il avait élu domicile dès 1940.


"Sa peinture est brutale, mais chaleureuse, inquiète et chaotique ... le monde selon Vigny est un spectacle tragique et phantastique (sic) ... ses personnages sont douloureux, femmes aux lourdes formes" (Bénézit).

L'ensemble de l'illustration fait de ce livre un livre très fort d'où se dégage un profond malaise humain ... voire inhumain.

BEL EXEMPLAIRE DU PLUS RARE TIRAGE POUR CE BEAU LIVRE ILLUSTRÉ.

VENDU


mercredi 30 juillet 2014

Superbe album photos 1900 au décor peint "Art nouveau" (dans le style des maîtres ornemanistes Eugène Grasset, George Auriol, Alphone Mucha). Pièce unique.



ALBUM PHOTOS 1900 ART NOUVEAU PEINT A LA MAIN FORMAT IN-FOLIO.

1 album in-folio (33,5 x 21,5 cm).

Reliure cuir décoré, doré, ciselé, peint à la main sur le premier plat. Fermoir en laiton. 68 emplacements de formats divers 8,5 x 5 cm - 13,5 x 9,5 cm - 17,5 x 8,5 cm. 12 feuillets cartonnés épais avec encadrements décorés, gardes et doublures de l'album en papier peint décoré de végétaux. Tranches dorées.

Décor sur le premier plat : Grande peinture 28,5 x 16,5 cm "jeune femme de profil à la longue chevelure rousse, à la coiffe blanche retombante et portant un rameau d'olivier". Peinture non signée mais dans le goût des meilleurs peintres de la période Art nouveau tels Eugène Grasset, George Auriol ou Alphonse Mucha. Le reste de l'album est entièrement recouvert d'un décor végétal (tulipes) dorées et ciselées, bordées de traits noirs à l'encre. Décor entièrement réalisé à la main (unique).

EXCEPTIONNEL EXEMPLE DE DÉCORATION ART NOUVEAU ASSIGNÉE A UN ALBUM PHOTO DE L'EPOQUE 1900.

Très bon état. Quelques petits manques de peinture (notamment dans la coiffe). Aucun repeint, aucune restauration d'aucune sorte. Superbe état de conservation.

Vendu vide, sans photos.

PIÈCE UNIQUE DIGNE D'UN MUSÉE CONSACRÉ A L'ART NOUVEAU.

Renseignements complémentaires sur simple demande.

VENDU

mardi 29 juillet 2014

L'instinct de mort par Jacques Mesrine, l'ennemi public n°1 (1977). Edition originale de premier tirage (4 février 1977). Exemplaire à l'état proche du neuf, sans trace de lecture.



Jacques MESRINE

L'INSTINCT DE MORT.

J.C. Lattes, 1977 [achevé d'imprimer le 4 février 1977 - Premier tirage]

1 volume in-8 (22,4 x 13,7 cm), broché, couverture imprimée, 333 pages.

ÉDITION ORIGINALE DE PREMIER TIRAGE DONT IL N'A PAS ÉTÉ IMPRIMÉ DE GRANDS PAPIERS.

EXEMPLAIRE A L'ÉTAT PROCHE DU NEUF. AVEC LE COURRIER DE JC LATTES + BANDEAU D'ANNONCE.

Jacques Mesrine est né le 28 décembre 1936 à Clichy-la-Garenne, on peut le définir comme un criminel ayant sévit en France mais également dans plusieurs pays d'Europe et au Canada. Il est surnommé « L'homme aux mille visages » ou, à tort de son propre aveu, « le Robin des Bois français ». Déclaré « ennemi public numéro un » au début des années 1970, il est notamment connu, en France, pour des braquages médiatisés et pour ses évasions. Il a torturé aussi, fait preuve parfois d'une cruauté qui empêche toute assimilation au mythe du bon "Robin des bois". Le vendredi 2 novembre 1979 à 15h15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI), porte de Clignancourt à Paris. Un camion bâché, qui s'est inséré devant son véhicule, dissimule des tireurs qui ouvrent le feu sur lui et sa compagne. Vingt et une balles sont tirées. On retrouvera dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de grenades et d'armes de poing dissimulées à ses pieds (Sylvia Jeanjacquot continue d'affirmer que les armes et les grenades étaient de son côté à elle dans le véhicule). Sa compagne, grièvement blessée, perd un œil dans la fusillade. Dès lors la polémique sur les conditions de la mort de Mesrine ne feront que grandir. Les policiers ont-ils ouvert le feu après les sommations d'usage ? ou bien sans ? Est-ce une exécution ? Mesrine avait dit à Broussard, commissaire principal de la BRI : « Quand nous nous rencontrerons à nouveau, ce sera à celui qui tirera le premier » Mesrine laissait à sa compagne, Sylvia Jeanjacquot, comme testament, une cassette retrouvée par les enquêteurs où il dit : « Si tu écoutes cette cassette, c'est que je suis dans une cellule dont on ne s'évade pas ». Que laisse Mesrine derrière lui ? Un souvenir d'une violence extrême. Des jugements sans pitié. Il laisse un livre : L'instinct de mort. Mesrine est arrêté par le commissaire Robert Broussard une première fois le 28 septembre 1973, à son appartement rue Vergniaud dans le 13e arrondissement de Paris. Cette arrestation reste célèbre puisque le truand, cigare aux lèvres, ouvrit la porte aux policiers après vingt minutes de négociations à travers la porte et offrit le champagne au commissaire. Mesrine plaisante avec Broussard : « Tu ne trouves pas que c'est une arrestation qui a de la gueule ? » C'est durant ce séjour en prison qu'il écrit son autobiographie L'Instinct de mort, qui paraît en février 1977.

Dans ce livre, il déclare avoir tué trente-neuf personnes. Le 19 mai 1977, Mesrine est condamné à 20 ans de prison pour attaques à main armée, recel et port d'armes par la Cour d'Assises de Paris présidée par le juge Petit. Durant ce procès, il se produit une anecdote célèbre : il lance les clefs de ses menottes à la figure des juges pour prouver la corruption de la police et de la justice. Il est transféré au quartier de haute sécurité de la prison de la Santé. Cette incarcération est à l'origine d'un combat médiatique qu'il entend mener afin de les faire supprimer, décrivant les conditions de détention qu'il juge dégradantes. Il y rencontre Charlie Bauer, un révolutionnaire d'ultra gauche, qui devient son bras droit. Il parvient à s'évader le 8 mai 1978, accompagné de François Besse et de Carman Rives. Grâce à des complicités au sein de la prison (qui introduiront des armes à leur intention), Mesrine et Besse parviennent à neutraliser leurs gardiens, escaladent le mur d'enceinte et s'évadent de cette prison réputée inviolable, laissant derrière eux Carman Rives abattu par la police.

Le courrier des Editions JC Lattès est daté de Paris, le 22 février 1977 et fait état d'une mise en vente du volume "en mars" d'un livre "qui n'a pas de précédent dans l'histoire de l'édition." (...) "Il s'agit de l'autobiographie de Jacques Mesrine, actuellement détenu à la prison de Fleury-Mérogis. Jamais un homme considéré comme ennemi public n°1 en France, au Canada, enfermé sous haute surveillance dans sa cellule, n'avait, avant même de passer en justice, osé raconter sa vie avec une absence aussi totale de complaisance. Car c'est à partir du moi de mai, dans une des sessions des Assises, que Jacques Mesrine qui a tué plusieurs fois, comparaitra devant ses juges. Ce procès sera l'un des plus retentissants de ces dernières années. Mesrine y risque sa vie." Les Editions JC Lattès poursuivent : "Si, à l'exclusion de toute morale personnelle, nous avons décidé de publier ce livre hallucinant c'est que : - jamais nous n'avions lu un document aussi exceptionnel, tant par la violence qu'il exprime que par la personnalité de son auteur. - devant l'authenticité du récit nous avons pensé qu'il convenait de passer outre à tout sentiment car la vocation d'un éditeur n'est pas de juger, mais d'informer. Quand nous avons reçu le manuscrit, nous n'avons pu nous arracher à sa lecture. Ce manuscrit, nous vous le livrons sans retouche, sans effet littéraire : à l'état brut. L'Instinct de mort est un livre qui fera date. Nous vous en informons car il nous a paru indispensable d'agir ainsi. Il vous suffira d'en commencer la lecture pour comprendre." (signé Bernard Lesueur, Editeur-Directeur des ventes, JC Lattès).

On retrouve en quatrième de couverture le portrait photographique de Mesrine ainsi qu'un texte de présentation de l'ouvrage. L'achevé d'imprimer du premier tirage est daté du 4 février 1977 (comme le présent exemplaire). Il a été fait au moins deux autres tirages peu de temps après. Un second tirage en date du 10 mars 1977 et un troisième en date du 4 avril 1977. La couverture et le texte sont identiques pour ces trois tirages. Nous n'avons pas réussi à savoir le chiffre exact du tirage de chacune de ces impressions. Sans doute à très grand nombre vu le message d'annonce de l'éditeur. 10.000 ? 50.000 ? 100.000 ? Idem pour les retirages ultérieurs. Il y eut encore plusieurs autres éditions en 1979 notamment.

Il faudra attendre 1984 avec Gérard Lebovici, qui, fasciné par le caractère libertaire de Jacques Mesrine, décide de rééditer L'Instinct de mort. Parallèlement, il prend sous sa coupe sa fille, Sabrina Mesrine, et lui offre sa protection. Le livre sort doté d'une préface de Gérard Lebovici dans laquelle il fustige la nouvelle loi qui confisque à jamais les droits d'auteurs des personnes ayant publié un récit des crimes pour lesquels elles sont détenues, ainsi que l'attitude du précédent éditeur de Mesrine, Jean-Claude Lattès.

Lebovici affirme dans sa préface que Mesrine était devenu pour les Français de l'époque le parfait symbole de la liberté et affirme le « redoutable honneur » que représente pour Champ Libre le fait d'être l'éditeur de Mesrine. Gérard Lebovici sera assassiné peu de temps après dans un guet-apens resté mystérieux. L'Instinct de mort de Mesrine est à comparer avec les Mémoires de Lacenaire publiés en 1836. Il entre dans la catégorie des documents historiques. Pour l'anecdote, le 5 janvier 1979, l'éditeur Jean-Claude Lattès, reçoit une lettre de menaces qui lui réclame 230 000 francs. Mesrine soutient que cette somme lui est due pour les droits d'auteur de son livre L'Instinct de mort. Or Mesrine n'avait pas à percevoir de droits d'auteur compte tenu de son statut de détenu au moment de la publication. Les députés venaient en effet de faire voter une loi qui interdisait aux détenus en cours de jugement et incarcérés de pouvoir publier le récit de leurs crimes. Jean-Claude Lattès fera retirer le livre des devantures des librairies. "Quand on fait le métier que je fais, la moindre imprudence peut coûter la vie et, pire encore, la liberté." Mesrine. Mettre le prix de la liberté au dessus du prix de la vie, telle a été semble-t-il son unique motivation.

EXEMPLAIRE DE CHOIX A L'ETAT PROCHE DU NEUF, SANS TRACE DE LECTURE NI MANIPULATION, LA COUVERTURE EST RESTÉE INTACTE, LE PAPIER EST BIEN BLANC.

PREMIER TIRAGE TRÈS RECHERCHÉ DANS CETTE CONDITION.

VENDU

lundi 28 juillet 2014

Les confidences libertines par Lucie Paul Margueritte (1922) illustrées de dessins Art Déco par Marcel François. Belle édition sur beau papier de cuve.



Lucie PAUL MARGUERITTE

LES CONFIDENCES LIBERTINES. Dessins de Marcel François.

Collection de "L"Amour vainqueur", L'édition, Paris, 1922

1 volume in-8 (22,5 x 14,5 cm), broché, 107-(2) pages. Vignettes en couleurs dans le texte et hors-texte. Petites fente au dos de la couverture imprimée en rouge sur le premier plat.

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE SUR PAPIER VÉLIN DE CUVES (après seulement 12 exemplaires sur Japon).


Dialogues libertins autour du mariage, du couple, de l'amour, amants, amantes, voluptés discrètes et secrètes, érotisme voilé d'un léger drapé de soie, voilà de quoi il est question dans ce joli volume illustré par Marcel François selon les critères de l'Art Décoratif des années folles.

Lucie Paul-Margueritte est une des deux filles écrivains de Paul Margueritte.


BEL OUVRAGE DÉLICATEMENT ILLUSTRÉ.

Prix : 250 euros


jeudi 24 juillet 2014

Bouquinistes et Bouquineurs. Physiologie des quais de Paris par Octave Uzanne (1893). Un des 25 exemplaires de tête sur papier de Chine avec 4 états du frontispice et portrait ajouté. Superbe reliure de l'époque signée Ch. Meunier.



Octave UZANNE

BOUQUINISTES ET BOUQUINEURS. PHYSIOLOGIE DES QUAIS DE PARIS DU PONT ROYAL AU PONT SULLY par Octave Uzanne. Illustrations d'Emile Mas. Eau-forte frontispice de Manesse.

Paris, Ancienne Maison Quantin, Librairies-Imprimeries Réunies, May et Motteroz, 1893

1 volume grand in-8 (25 x 17 cm), XI-318-(1) pages. Frontispice.

Reliure demi-maroquin noir à larges coins, dos lisse richement orné et mosaïqué de quelques fleurettes, filets dorés, tête dorée, non rogné. Couverture illustrée conservée d'un seul tenant, reliée en tête (reliure de l'époque signée CH. MEUNIER). Quelques rousseurs (premiers et derniers feuillets plus particulièrement).

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 1.600 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, 1 des 25 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR PAPIER DE CHINE.

QUATRE ETATS DU FRONTISPICE (eau-forte pure sur Chine, eau-forte terminée avant lettre sur Chine, eau-forte terminée avec lettre sur Chine, eau-forte terminée avec lettre sur Hollande).

PORTRAIT D'OCTAVE UZANNE A L'EAU-FORTE SUR JAPON (ajouté).

Provenance : Ex libris gravé aux initiales M. G. H. et daté 1907.

Superbe exemplaire relié à l'époque par Charles Meunier de cet ouvrage controversé d'Octave Uzanne, dans lequel celui-ci fait l'historique des bouquinistes de Paris, notamment ceux encore en activité ou qui l'ont été après la second Empire. Octave Uzanne aura retenu bien souvent des anecdotes graveleuses voire douteuses concernant bon nombre de ces hommes du livre, pour certains rudement traités.
C'est le bouquiniste-bibliographe Antoine Laporte (maltraité plus qu'à son tour) qui répondra à ce livre par un pamphlet intitulé "Les bouquinistes et les quais de Paris tels qu'ils sont : Réfutation du pamphlet d'O. Uzanne." (Paris, chez tous les bouquinistes des Quais, 1893).

TRÈS BEL EXEMPLAIRE DU TIRAGE LE PLUS RARE, ICI JOLIMENT RELIÉ PAR CHARLES MEUNIER.

VENDU

Le Livre d'Or de Renée Vivien (1927), avec un remarquable frontispice par Manuel Orazi. Un des 26 exemplaires nominatifs sur vergé.




H. WILLETTE

LE LIVRE D'OR DE RENÉE VIVIEN. Orné d'un frontispice original d'Orazi gravé sur bois et imprimé en couleurs par Pierre Bouchet. Portraits. Documents inédits.

Le Livre d'Or, Paris, 1927

1 volume in-4 (25 x 19,5 cm), broché, 125-(1) pages.

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE A 244 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 26 EXEMPLAIRES SUR VERGÉ "FRANZ HALS" CRÈME.

Exemplaire imprimé au nom de Mlle Jane Myriell (actrice).

Le frontispice de Manuel Orazi est remarquable.

Pauline Mary Tarn dont le pseudonyme est Renée Vivien était la fille d’une américaine et d’un britannique fortuné (John Tarn) qui mourut en 1886, lui laissant un héritage qui la mettait à l’abri du besoin. Après sa scolarité – au cours de laquelle elle se fait remarquer par son attachement (amical et « sororal ») pour son amie Violet (ou Violette) Shillito (qui décèdera en 1901) — effectuée d’abord à Paris, ensuite à Londres (cet « exil » lui permet d'avoir une belle correspondance littéraire avec Amédée Moullé en 1893 alors qu'elle a seize ans et lui cinquante), elle retourne, à sa majorité en 1899, s’établir à Paris dans un luxueux appartement situé au rez-de-chaussée du 23, avenue du Bois de Boulogne donnant sur un jardin japonais. Elle voyagea beaucoup à travers le monde. Ainsi, le Japon, Mytilène et Constantinople figuraient au nombre de ses destinations préférées. Elle eut une relation orageuse avec Natalie Barney, qu’elle quitta, trouvant ses infidélités trop stressantes, refusant même, à son retour des États-Unis de la revoir. Natalie, qui ne se résigna jamais à cette séparation, devait faire des efforts acharnés jusqu’à la mort de Renée pour tenter de la reconquérir, y compris en lui envoyant des amis communs (Pierre Louÿs notamment) plaider en son nom, ainsi que des lettres et des fleurs lui demandant de revenir sur sa décision. Elle eut, en revanche, une liaison plus stable avec la richissime baronne Hélène de Zuylen, mariée et mère de deux fils. En effet, Hélène lui apporta un équilibre émotif et une stabilité bénéfiques à sa création littéraire, rédigeant même quatre ouvrages en collaboration avec elle sous le pseudonyme collectif de Paule Riversdale. L’attribution réelle de ces ouvrages est incertaine, mais les chercheurs pensent qu’ils ont été écrits uniquement par Renée Vivien. Même les livres publiés sous le nom d’Hélène de Zuylen seraient, en réalité, dus à sa plume. Bien que la position sociale la baronne de Zuylen fasse obstacle à une relation publiquement affichée, toutes deux voyagèrent souvent ensemble et elles poursuivirent une liaison discrète de 1902 jusqu’à 1907. Les lettres de Renée à son confident, le journaliste et érudit Jean Charles-Brun (qu'elle appelait « Suzanne »), révèlent que celle-ci se considérait comme mariée à la baronne. Alors qu’elle était toujours avec Zuylen, Vivien reçut une lettre d’une mystérieuse admiratrice stambouliote, Kérimé Turkhan Pacha, l’épouse d’un diplomate turc (probablement Turhan Hüsnî Pacha), d’où s’ensuivit, quatre ans durant, une correspondance intense, passionnée, suivie de brèves rencontres clandestines. Bien qu’éduquée à la française, Kérimé vivait selon la tradition islamique (cf. Lettres à Kérimé parues en 1998). En 1907, la baronne la quitta brusquement pour une autre femme, donnant lieu à toutes sortes de commérages dans la coterie lesbienne de Paris. Profondément choquée et humiliée, Vivien s’enfuit avec sa mère au Japon et à Hawaï, tombant sérieusement malade au cours du voyage. Le départ en 1908 de Kérimé pour Saint-Pétersbourg, pour suivre son mari en poste, mettant un terme à leur liaison, fut un nouveau coup dur pour Renée. Terriblement affectée par les pertes qu’elle avait subies, la spirale psychologique dans laquelle elle se trouvait déjà ne fit que s’accélérer. Elle se tourna de plus en plus vers l’alcool, la drogue. Des auteurs d'ouvrages critiques tels que Martin-Mamy, Le Dantec, Kyriac et Brissac firent de Renée Vivien une femme du mal et de la damnation, perverse et libertine à la fin de sa vie, allant jusqu'à lui inventer une vie de débauches et d'orgies auxquelles se marièrent la consommation de cocaïne. Rien de tout ceci ne fut jamais avéré. Et il est important de comprendre que les travaux sur sa vie et ses vers ont été influencés par les différentes idéologies des époques, idéologies qui considéraient encore l'homosexualité comme une grave névrose, une maladie mentale. Plongée dans une dépression suicidaire, elle refusa de se nourrir convenablement, facteur qui devait finir par contribuer à sa mort dont elle avait une image romantique. Lors de son séjour à Londres en 1908, dans un moment de découragement extrême et profondément endettée, elle tente de se suicider au laudanum après s’être allongée sur son canapé en tenant un bouquet de violettes sur son cœur. Après ce suicide raté, elle contracte une pleurésie qui la laissera affaiblie après son retour à Paris. Souffrant de gastrite chronique, due à des années d’abus d’alcool et d’hydrate de chloral, elle avait également commencé à refuser de s’alimenter. Au moment de sa mort, elle pesait à peine plus de 30 kilos. De multiples névrites lui paralysant les membres, elle se déplaçait, dès l’été 1909, à l’aide d’une canne. Morte au matin du 18 novembre, âgée de 32 ans, le décès fut attribué, à l’époque, à une « congestion pulmonaire », mais sans doute attribuable à une pneumonie compliquée par l’alcoolisme, la toxicomanie et l’anorexie. Enterrée dans le même quartier que celui où elle avait vécu, au cimetière de Passy, sa tombe, située non loin de celle de Natalie Barney, est constamment fleurie, preuve que sa figure et son œuvre continuent de susciter une intense ferveur. Il est possible de lire cette fin de vie difficile dans Le pur et l'impur au travers des yeux de son amie Colette, paru en 1932 ou dans Souvenirs indiscrets de Natalie Clifford Barney paru en 1960. Le surnom de « Sapho 1900, Sapho cent pour cent » a été donné à Renée Vivien par André Billy, dans L'Époque 1900. Les alentours de l'année 1900 connaissent une floraison d'œuvres écrites par des femmes (Renée Vivien, Colette, Anna de Noailles, Lucie Delarue-Mardrus…), dont plusieurs affichent leurs relations homosexuelles. Ce phénomène met au goût du jour l'œuvre et le personnage de la poétesse Sappho. Renée Vivien en particulier fait construire une maison à Mytilène, sur l'île de Lesbos. Mais elle fait surtout paraître en 1903 un Sapho, dans lequel le texte grec est suivi d'une traduction en prose et des propres vers de Renée Vivien, vers dont l'atmosphère est davantage celle des Fleurs du mal de Baudelaire que celle de la Grèce archaïque. Ses vers ont toutefois une qualité poétique proche de l'original : Vivien utilise la strophe saphique avec une grande aisance. L'ouvrage de Vivien a contribué à ancrer dans le public la réputation d'une Sappho avant tout lesbienne. (Source Wikipédia)

TRÈS BON EXEMPLAIRE.

VENDU

mercredi 9 juillet 2014

Le chef-d'oeuvre illustré par Blanche Odin (1865-1957) "la dame à l'aquarelle", Les Contes Blancs de Jules Lemaitre (1900). Edition de luxe donnée par Octave Uzanne pour les Bibliophiles indépendants. Splendide ouvrage de bibliophilie Art Nouveau entièrement décoré de compositions florales. Fine reliure mosaïquée de l'époque. Exemplaire du bibliophile suisse Friedrich Imhoof-Blumer.



Jules LEMAITRE - Blanche ODIN, illustratrice - Octave Uzanne, éditeur-directeur artistique.

CONTES BLANCS - La Cloche - La Chapelle Blanche - Mariage Blanc. Illustrations à l'aquarelle de Mlle Blanche Odin.

[Paris, H. Floury, Pour les Bibliophiles indépendants], 10 avril 1900

1 volume in-8 carré (23,5 x 17,5 cm) de 2 feuillets non chiffrés (faux-titre, titre-frontispice aquarellé), 69 pages chiffrées entièrement mises en couleurs à l'aquarelle, 1 page imprimée non chiffrée entièrement aquarellée, 1 page de justificatif du tirage (composition aquarellée), à la suite (3)-69-(2) pages, imprimées au trait dans différents tons (épreuves imprimées des pages avant la mise en couleurs par Blanche Odin).

Reliure demi maroquin à coins ivoire de l'époque, dos à cinq nerfs, décor floral mosaïqué (marguerites) et doré entre les nerfs en long, filets dorés sur les plats, tête dorée, couvertures ivoire imprimées or conservées en excellent état (fine reliure de l'époque non signée mais attribuable à NOULHAC, relieur défendu et employé par Octave Uzanne). Très bel état. Quelques légers frottements aux coins.

On trouve relié à la fin le prospectus de l'édition par Octave Uzanne (texte de présentation de l'édition, spécimen en couleurs ainsi qu'un bulletin de souscription (resté vierge). Rare.



ÉDITION ORIGINALE RARE DE CET OUVRAGE INJUSTEMENT MÉCONNU.

TIRAGE UNIQUE A 210 EXEMPLAIRE SEULEMENT POUR LES BIBLIOPHILES INDÉPENDANTS.


74 COMPOSITIONS DESSINÉES ET AQUARELLÉES (69 encadrements de pages - 2 pleines pages - 5 vignettes).

Décors entièrement réalisé à la main au pinceau (pinceau à main levée parfois et pochoirs multiples), avec effets dégradés et lavis à main levée du plus bel effet et faisant tout le charme des aquarelles originales de Blanche Odin. Ce coloris varie sensiblement d'un exemplaire à l'autre comme nous avons pu le constater de visu. Cette édition des Contes Blancs a été spécialement publiée par Octave Uzanne pour les Bibliophiles indépendants, elle n'a jamais été réimprimée. Elle a été tirée pour les souscripteurs à 200 exemplaires, tous sur vélin de cuve, plus 10 exemplaires réservés à l'auteur, à l'éditeur, à l'illustrateur et aux collaborateurs. Celui-ci porte le n°167 (imprimé or).


UN DES 200 EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES POUR LES BIBLIOPHILES INDÉPENDANTS.

TIRAGE UNIQUE SUR PAPIER JAPON.


Provenance : De la bibliothèque Friedrich Imhoof-Blumer (1838-1920) avec son superbe ex libris gravé et tiré sur papier japon pelure (dimensions : 16 x 11 cm). 

On lit imprimé à la fin, au colophon, que cet ouvrage a été achevé d'imprimer pour le trait des aquarelles et la typographie du texte par les soins de Octave Uzanne sur les presses de Chamerot et Renouard imprimeurs à Paris ce 10 avril 1900.


Blanche Odin, "la grande dame à l'aquarelle", était née à Troyes en 1865. Nous savons peu de choses sur son enfance, mais sa correspondance nous apprend qu’en 1876, elle s’installe à Maubourguet avec sa mère et son père, petit rentier. Dès 1882, elle va étudier chaque année, quelques mois à Paris. Non à l’Ecole des Beaux-arts, puisque celle-ci est encore fermée aux femmes mais dans des ateliers ou des académies. Blanche Odin réside à Paris, rue Sainte Beuve, Notre Dame des Champs et à partir de 1906, rue du Vieux Colombier où elle ouvre son atelier. Dès 1888, elle accompagne régulièrement sa mère en cure à Bagnères-de-Bigorre. En 1889, Blanche vit en famille à Maubourguet où elle travaille et donne des leçons d’aquarelle à des élèves des environs. Elle envoie ses œuvres aux salons et c’est au cours de cette période qu’elle rencontre à Paris ses premiers succès. Pendant ses séjours parisiens, elle travaille dans l’atelier de Mme De Cool, puis dans une Académie où elle étudie le dessin tous les après-midi. En 1896, Blanche Odin rencontre Madeleine Lemaire, aquarelliste célèbre. Elle sera présentée à des écrivains, en quête d'illustrateur. En 1900, année de l’exposition universelle, Blanche a 35 ans. En ce début d’année, ses succès sont nombreux, elle est connue, reconnue dans les milieux artistiques et littéraires. Ses œuvres sont reçues à l’Exposition Universelle et elle est admise au salon en mars, elle expose au salon des Femmes peintres. Elle y vend 6 aquarelles. Elle meurt en 1957 âgée de 92 ans. Il semble qu'elle ait peint jusqu'à la fin de sa vie. Pour plus de détails sur sa vie et son oeuvre, voyez la belle page que lui consacre la ville de Bagnères-de-Bigorre où elle s'était installée définitivement en 1934. Blanche Odin est une artiste aujourd'hui reconnue. Ses aquarelles de bouquets de fleurs, ses roses notamment, déclenchent désormais la convoitise des amateurs dans les salles des ventes. Plusieurs résultats importants ont été constatés. C'est apparemment chez Madeleine Lemaire que Blanche Odin rencontra Jules Lemaitre et sans doute Octave Uzanne qui lui commandèrent cette jolie édition entièrement illustrée de fleurs de toutes sortes et de tous coloris.


Ce livre est une merveille à découvrir ou à redécouvrir. Le tirage restreint (210 ex.) fait qu'aujourd'hui ce livre se trouve difficilement en belle condition d'époque.

SUPERBE EXEMPLAIRE DANS UNE FINE RELIURE MOSAÏQUÉE DE L'ÉPOQUE.

VENDU





lundi 7 juillet 2014

Les Anecdotes sur la comtesse Du Barry (Du Barri) par Pidansat de Mairobert (1776). « Si ce ne fut pas une vestale, la faute en fut aux dieux qui la firent si belle » (Mirabeau).



[Mathieu-François PIDANSAT DE MAIROBERT]

ANECDOTES SUR LA COMTESSE DUBARRI. Nouvelle édition, revue et corrigée, ornée du portrait de l'héroïne.

A Londres, chez John Adamsohn, 1776.

2 parties en 1 volume in-12 (16,5 x 11 cm) de (3)-346 pages. La seconde partie commence à la page 199. Portrait de Madame la comtesse Du Barry en frontispice.

Cartonnage de l'époque plein papier moucheté marron, tranches rouges. Usures de surface au papier de couverture du cartonnage sinon très bon état, intérieur immaculé.

NOUVELLE ÉDITION.



Cet ouvrage a paru pour la première fois, sous la rubrique de Londres, l'année précédente (1775). C'est ici la deuxième édition ou une contrefaçon (il existe une autre édition de ce texte en 1776 en 408 pages) de ce violent pamphlet dirigé contre la maîtresse de Louis XV, source selon l'auteur d'une bonne part des maux du royaume de France.

"Fort au courant des secrets de boudoirs des grandes dames du régime, que seule une cloison parfois sépare des coulisses de la politique, le chroniqueur se fit un jeu de les noter sur le vif, pour la joie du plus grand nombre. Il révèle ainsi que la maîtresse du bon Louis XV joignait d'autres faveurs a celles du roi, façon de dire que le pays entier portait des cornes, ou de suggérer que l'institution royale, toutes galanteries gardées, ne présentait pas de différence essentielle avec celles des jardins du Palais-Royal" (Pia, Dictionnaire des œuvres érotiques, p. 28-29).

On trouve dans ce volume nombre de petits secrets d'alcôve de la cour de Louis XV, accompagnés de quelques petites chansonnettes bien choisies et qui dépeignent fort bien cette courtisane célèbre. L'ouvrage s'achève sur ces mots : "Elle restera donc en France, où elle sera la consolation de l'envie, la pitié du philosophe, le désespoir de la beauté, et l'émulation d'une foule de courtisanes, qui, en apprenant son histoire, dans leur folle ambition aspireront au même triomphe."

Au bas du frontispice gravé on lit : "Madame la comtesse Du Barry. Sans esprit, sans talents, du sein de l'infamie, jusques au trône on la porta : contre une cabale ennemie, jamais elle ne complota : et de l'ambition ignorant les alarmes, jouet des intrigants, régna par ses seuls charmes."

Mathieu-François Pidansat de Mairobert était né le 20 février 1707 à Chaource et se donna la mort le 27 mars 1779 à Paris. Élevé chez Marie Anne Doublet de Persan, dont il prétendait être le fils, il se trouve mêlé, de bonne heure, aux conversations et aux querelles du monde des lettres. Proche du « parti patriote », surveillé par la police, il est lié à Restif de la Bretonne. Il occupe une place de censeur royal et le titre de secrétaire du roi et des commandements du duc de Chartres. Il est en 1779 compromis dans le procès du marquis de Brunoy, dont il se trouvait le créancier pour une somme considérable. Bien qu'en cette affaire, selon l'opinion générale, il ne soit que le prête-nom d'un plus haut personnage, le Parlement de Paris lui inflige un blâme public par arrêt du 27 mars 1779. Se croyant déshonoré, Mairobert va le soir même chez un baigneur où il s'ouvre dans le bain les veines avec un rasoir, puis achève de s'ôter la vie d'un coup de pistolet. Le curé de Saint-Eustache n'a consenti à l'inhumer qu'après ordre exprès du roi. Restif de la Bretonne l'a pleuré amèrement, et allait tous les ans, à l’anniversaire de son suicide, revoir sa maison pour commémorer la date. Les Anecdotes sur Madame la comtesse Du Barri ont été parfois attribuées à Théveneau de Morande mais il s'agit d'une erreur liée à l'annonce de la publication par celui-ci d'un ouvrage intitulé Les Mémoires secrets d’une femme publique ou recherches sur les aventures de Mme la comtesse du Barry depuis son berceau jusqu’au lit d’honneur, enrichis d’anecdotes et d’incidents relatifs à la cabale et aux belles actions du duc d’Aiguillon, mais l’ouvrage, qui fit pourtant grand bruit, n’a finalement jamais vu le jour. On en connait que le titre.

Octave Uzanne, friand de ces textes aux senteurs de soufre, a donné une nouvelle édition de ce texte en 1880, dans la série des documents sur les mœurs du XVIIIe siècle.

La comtesse du Barry finit son parcours tumultueux sur l'échafaud le 8 décembre 1793.

« Elle est la seule femme, parmi tant de femmes que ces jours affreux ont vues périr, qui ne put avec fermeté soutenir l'aspect de l'échafaud ; elle cria, elle implora sa grâce de la foule atroce qui l'environnait, et cette foule s'émut au point que le bourreau se hâta de terminer le supplice. » (Élisabeth Vigée-Lebrun)

Mirabeau dit d'elle : « Si ce ne fut pas une vestale, la faute en fut aux dieux qui la firent si belle ».

BON EXEMPLAIRE DE CE LIVRE PEU COMMUN EN CONDITION D'ÉPOQUE.

VENDU

dimanche 6 juillet 2014

La femme et la mode en 1900 à Paris. Almanach illustré par Henri Boutet pour l'année 1901. Un des 50 exemplaires sur Japon avec double suite, pointe sèche spéciale et état supplémentaire de la couverture. Rare.



Henri BOUTET, illustrateur - Texte par Hyppolyte DEVILLERS

ALMANACH HENRI BOUTET 1901 (3e année. Nouvelle Série). UN SIÈCLE DE PARISIENNES. Illustré de vingt-cinq pointes sèches d'après les documents originaux. Texte par Hyppolite Devillers.

Paris, Librairie Melet, s.d. (1901). [imprimerie Renouard et Chamerot].

1 volume in-16 (127 x 82 mm), broché, couverture illustrée en couleurs. Etat proche du neuf (dos légèrement teinté). Etui cartonné (quelques frottements).

ÉDITION ORIGINALE.

UN DES 50 EXEMPLAIRES DU TIRAGE DE LUXE SUR JAPON, AVEC UNE POINTE SÈCHE EXÉCUTÉE SPÉCIALEMENT POUR CES EXEMPLAIRES, UNE ÉPREUVE EN SANGUINE DE L'ILLUSTRATION DE COUVERTURE ET UN DOUBLE ETAT DES 25 POINTES SÈCHES HORS-TEXTE (NOIR ET COLORIÉES).

EXEMPLAIRE NUMÉROTÉ (N°4) AU CRAYON ET SIGNÉ PAR L'ARTISTE.

Un des plus charmants almanachs de Boutet, ici richement illustré de 25 pointes sèches en double état et une pointe sèche spéciale en frontispice.


BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU.

RARE SUR CE PAPIER.

Prix : 600 euros

Commande directe par téléphone au 06 79 90 96 36 ou par email.

vendredi 4 juillet 2014

Le Paroissien du Célibataire par Octave Uzanne (1890). Un des rares 50 exemplaires de tête sur Japon. Jolie reliure de l'époque signée Allô. L'ouvrage le plus intime voire le plus intimiste d'Octave Uzanne.



Octave UZANNE

LE PAROISSIEN DU CELIBATAIRE. Observations physiologiques et morales sur l'état du célibat, par Octave Uzanne. Illustrations de Albert Lynch gravées à l'eau-forte par E. Gaujean.

Paris, Ancienne Maison Quantin, May & Motteroz, 1890

1 volume in-8 (25 x 16,5 cm) de XXX-295-(1) pages. Frontispice, vignette de titre et 10 bandeaux gravés à l'eau-forte par Albert Lynch.

Reliure demi-maroquin coral à larges coins, dos lisse richement orné aux petits fers dorés, relié sur brochure (reliure de l'époque signée ALLÔ). Exemplaire à l'état proche du neuf, tant au niveau de l'intérieur que de la reliure. Quelques petites tâches sombre au maroquin au dos.


ÉDITION ORIGINALE.

Tirage à 1.100 exemplaires numérotés (1.000 ex. sur papier vergé des Vosges ; 25 ex. sur Chine ; 25 ex. sur Whatman et 50 ex. sur Japon).


CELUI-CI, UN DES 50 EXEMPLAIRES SUR JAPON (premier papier mentionné, numérotés de I à L, celui-ci porte le numéro VIII).

Exemplaire de tête avec plusieurs états des illustrations à l'eau-forte : 4 états du frontispice (eau-forte pure non terminée sur Japon fort, avant la lettre et les signatures des artistes ; eau-forte pure et pointe sèche terminée avec la lettre ; épreuve définitive sur papier vergé des Vosges et sur Japon ; Vignette de titre tirée à part en noir et en pourpre sur Japon ; Les 10 bandeaux tirés à part en 3 états (eau-forte pure non terminée, eau-forte pure et pointe sèche terminée).

Provenance : De la bibliothèque Honoré Maillard avec sa signature autographe à la mine de plomb sur le feuillet de justification du tirage et son petit monogramme doré HM poussé sur le premier plat.



A noter que sur les 10 bandeaux, 6 représentent de manière évidente Octave Uzanne lui-même, célibataire endurci pourtant âgé de seulement 39 ans au moment de cette édition. Mais Uzanne pose ici les bases de toute la sa vie amoureuse : profiter des femmes (des femmes des autres et des célibataires) plutôt que de se marier. Il tiendra cette ligne de conduite tout au long des années qui suivront. Le frontispice montre l'auteur à sa table de travail en train de se faire tourner par une jolie dame les pages de son Paroissien du célibataire.


Voici le détail des chapitres : Qui vive ! - Traité du célibat et physiologie du véritable célibataire - De l'homme à femmes, du féministe et de l'amoureux par innéité, causerie du boudoir - Le nid du célibataire - Des filles, dames et damoiselles dans la vie de garçon - Des charmes et maléfices de la correspondance d'amour - Des rendez-vous, ruses et subterfuges dans la contrebande du mariage - Le jardin du monde, démonstration nécessaire des décors d'amour - La Bible de Satan ; Théorie des voluptés intimes - Le Miroir de l'éternel féminin, aphorismes, fragments et réflexions d'un gynépsychologue.

Avec Octave Uzanne il n'est pas aisé de savoir s'il faut prendre ce qu'il écrit pour argent comptant de premier degré ou bien fadaise, vanité ou encore fanfaronnade de second rayon. On a cependant, à la lecture de ce livre intime voire intimiste, l'impression que c'est ici et pas ailleurs qu'Octave Uzanne nous livre sa personne amoureuse et jouissante avec le plus de sincérité que dans aucun autre de ses livres. Ce qui en fait pour nous le livre-témoignage le plus précieux. Uzanne a-t-il jamais aimé vraiment un jour ? (aucune pièce manuscrite ne nous permet de le dire à ce jour n'ayant rien découvert à ce sujet dans sa correspondance).


BEL EXEMPLAIRE.

PARFAITEMENT ÉTABLI A L’ÉPOQUE DE MANIÈRE CLASSIQUE PAR ALLÔ.

RARE TIRAGE DE TÊTE SUR JAPON.

Prix : 1.500 euros

mercredi 2 juillet 2014

Bibliophilie : Les Surprises du Coeur par Octave Uzanne (1881). Un des 55 exemplaires sur Whatman, relié en maroquin de l'époque. Superbe exemplaire.



Octave UZANNE

LES SURPRISES DU COEUR par Octave Uzanne.

Paris, Ed. Rouveyre, 1881

1 volume in-8 (23 x 14,5 cm), 187-(2)-(2) pages. Frontispice gravé à l'eau-forte par Géry-Bichard.

Reliure plein maroquin bleu canard, dos à nerfs richement orné, triple-filet doré en encadrement des plats, tête dorée, autres tranches non rognées (ébarbées, témoins), large dentelle dorée en encadrement intérieur des plats, doublures et gardes de papier peigne, couverture illustrée par Paul Avril conservée (reliure de l'époque signée REYMANN). Exemplaire à l'état proche du neuf. Intéieur parfait.

ÉDITION ORIGINALE.

TIRAGE PROBABLE A 1.000 EXEMPLAIRES.

CELUI-CI, UN DES 55 EXEMPLAIRES SUR PAPIER SEYCHALL MILL (WHATMAN).



Le tirage de luxe est établi comme suit : 4 ex. sur parchemin, 12 ex. sur Japon, 20 ex. sur Chine, 25 ex. sur Renage, 55 ex. sur Seychall-Mill et 6 ex. sur papier rose, soit un total de 122 exemplaires de luxe. Les exemplaires du tirage ordinaire sont tirés sur papier vergé de type Hollande Van Gelder.

Voici comment Octave Uzanne commente lui-même cet ouvrage lors de la vente d'une partie de sa bibliothèque en mars 1894 : "Quatrième et dernier volume de la série Rouveyre (avec Le Bric-à-Brac de l'Amour, le Calendrier de Vénus et Les Caprices d'un Bibliophile) ; quelques bons chapitres, mais deux ou trois vraiment faiblots. La couverture, composée par Paul Avril "est venue" imparfaitement au tirage, mais le frontispice, gravé par Géry-Bichard, d'après sa composition, est d'une grâce, d'une légèreté, d'un charme et d'une fraîcheur de pointe qui rachètent bien les imperfections décoratives des autres parties du volumes."

Ce volume contient quelques chapitres sur l'amour et les femmes : A ma maîtresse inconnue (épître), Les Surprises du Coeur, L'Organe du Diable, Les Hasards des petits papiers, Piments.

« Me reprocherait-on en outre de spécialiser mes sujets et de reprendre souvent mes mêmes théories sur les femmes et l'amour ? - Aimables lectrices ! vous ne sauriez m'en tenir rigueur, car, mieux que quiconque, vous savez qu'on aime à quitter fort tard ce que la passion nous a fait épouser de bonne heure, et qu'il est toujours temps de regretter ses vices, quand les vices nous abandonnent » Post-face aux Surprises du Cœur (20 juin 1881)

Provenance : Ex libris gravé et signé (autographe) A. Doazan.

SUPERBE EXEMPLAIRE FINEMENT RELIÉ EN MAROQUIN A L'ÉPOQUE DU TIRAGE SUR GRAND PAPIER.

VENDU